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Les fables de Georges Guigou
Les fables de Georges Guigou
Les fables de Georges Guigou
Livre électronique93 pages43 minutes

Les fables de Georges Guigou

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À propos de ce livre électronique

Recueil de fables dont certaines ont déjà été publiées dans « Contes et fables de Provence ou d’ailleurs » de Georges Guigou aux éditions du Net et d’autres plus récentes, plus spécialement destiné aux jeunes lecteurs.
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie7 févr. 2022
ISBN9782312086583
Les fables de Georges Guigou

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    Les fables de Georges Guigou - Georges Guigou

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    Les fables de Georges Guigou

    Georges Guigou

    Les fables de Georges Guigou

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2021

    ISBN : 978-2-312-08658-3

    LE MERLE ET LA JEUNE ABEILLE

    Une abeille esseulée butinait goulûment

    une rose vermeille, aux lèvres flamboyantes,

    qui s’offrait au soleil sur un rosier grimpant.

    Survint un merle noir, on était au printemps,

    qui s’assit tout près d’elle, affolée et tremblante,

    car elle savait bien que les merles gourmands

    sont friands des lombrics, des insectes rampants,

    pourquoi pas d’une abeille, élégante et pubère.

    Enhardie elle dit : « Ayez pitié de moi,

    je suis encor jeunette et ne suis qu’ouvrière

    payée à peine au SMIC, ne me dévorez pas

    vous trouverez ailleurs de quoi vous satisfaire. »

    Le merle fut surpris qu’elle tint ces propos :

    « Y a des jours comme ça, tu as beaucoup de pot,

    aujourd’hui, trois avril, c’est mon anniversaire,

    je vais en profiter pour te faire un cadeau,

    emporte ton pollen, vas rejoindre ta Reine

    et dis lui de ma part que tu as de la veine. »

    L’hiver s’alanguissait, un hiver rigoureux,

    plus rien à grignoter, on était en décembre,

    quand accoudée à la fenêtre de sa chambre

    l’abeille emmitouflée écarquilla ses yeux,

    grelottant amaigri au bord de la fontaine

    son merle se mourrait en respirant à peine

    « c’est bien toi ? mon cher merle, as-tu besoin de moi ?

    je te vois moribond, dis moi ce qui t’amène. »

    D’une voix étouffée le merle dit tout bas :

    « Je n’ai plus rien mangé depuis quelques semaines

    pour comble de malheur j’ai attrapé, en plus,

    ce virus pernicieux : le corona virus. »

    « Je n’oublie pas qu’un jour, lui répondit l’abeille,

    en me laissant la vie vous m’avez épargnée

    par pitié, je suppose, alors que vous pouviez

    ne faire, sans férir, de moi qu’une bouchée.

    Aujourd’hui, c’est normal, je vous rends la pareille,

    à seule condition, bien sûr, de respecter

    la distanciation physique ou bien sociale.

    tous les jours, à midi, je vous déposerai

    des petits pots de miel et j’y ajouterai,

    pour contrer le covid, de la gelée royale. »

    Le merle en profita pendant au moins un mois

    puis regagna, guéri, sa cache dans les bois,

    tandis que la rumeur en fit une morale :

    « On a souvent besoin d’un plus petit que soi »

    LE LAPIN ET LE RENARD

    Sortant de sa tanière, un dimanche matin,

    il tomba nez à nez avec un beau lapin,

    le renard étonné d’une telle présence

    s’adressa au lapin : « Tu as beaucoup de chance,

    hier au soir, entre amis avant d’aller au lit,

    de campagnols, souris, on s’est rempli la panse,

    j’ai été barbouillé et j’ai même vomi,

    ça arrive souvent de faire ainsi la fête.

    N’aie pas peur, assieds toi et faisons la causette,

    dis moi es tu marié et as tu des enfants ? »

    « Non, Monsieur le Renard, c’est machinalement

    que nous faisons la chose et laissons aux lapines

    la responsabilité d’élever les enfants,

    on ne se marie pas, on est coquins, coquines. »

    « Si je te comprends bien, tu as la belle vie,

    il est temps de parler un peu de politique,

    moi, j’ai voté Le Pen, toi, j’en suis sûr, Macron

    et pourtant tous les deux aimons la république,

    on verra bien, un jour, qui des deux a raison.

    Je te trouve mignon, de surcroît sympathique,

    je t’invite au resto à quelques lieux d’ici,

    demain au déjeuner sur les coups de midi,

    c’est un bon restaurant : au bœuf à quatre pattes » ;

    Arrivé en avance à midi moins le quart

    le lapin renifla une odeur délicate,

    celle qu’il préférait parmi les aromates

    celle de thym brûlé.

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