À propos de ce livre électronique
La meule dans laquelle se cache tous les jours l'amant de la fermière Marne Husson prend feu… (« La Meule »)
Digne de Maupassant, l'auteur de « Poil de Carotte » érige un recueil de huit nouvelles dans lesquelles il saisit toute la noirceur, l'égoïsme et la brutalité des villages de campagne de son époque.
Jules Renard
Pierre-Jules Renard, dit Jules Renard, né le 22 février 1864 à Châlons-du-Maine et mort le 22 mai 1910. Il est un écrivain et auteur dramatique français. "Poil de Carotte" est une longue nouvelle ou un roman autobiographique de Jules Renard publiée en 1894, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal-aimé.
En savoir plus sur Jules Renard
Poil de Carotte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationChroniques 1885-1893 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJournal de Jules Renard de 1893-1898 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoil de Carotte: Le roman autobiographique de Jules Renard (texte intégral) Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Poil de Carotte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Maîtresse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCoquecigrues Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation5 histoires pour enquêter Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Cloportes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoires Naturelles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Lanterne sourde Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Écornifleur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Écornifleur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Vigneron dans sa Vigne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDébuts littéraires: 1883-1890 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCrime de village Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Maîtresse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoil de carotte: Célèbre roman autobiographique de Jules Renard Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComédies: Le Plaisir de rompre . Le Pain de ménage. Monsieur Vernet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComédies: La Bigote. Huit jours à la campagne. Le Cousin de Rose, suivies des Propos de théâtre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Lanterne sourde Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCoquecigrues Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à Crime de village
Livres électroniques liés
Lettres de mon Moulin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Saut du berger Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes beaux jours: Thriller régional Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFabliaux Coquins: (pour grandes mains) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Trente-Six Rencontres de Jean du Gogué Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne vie Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La Bande Cadet: Une Évasion et un Contrat - Tome I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn réveillon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation5 histoires pour enquêter Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe meneur de loups Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Terre qui meurt Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'oeuvre du divin Arétin Introduction et notes par Guillaume Apollinaire Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Mémoires d'un âne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIsabelle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Règne de l'esprit malin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMoulins d'Autrefois Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire d'un merle blanc Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Dernier Jour d'un condamné Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Terre Les Rougon-Macquart. Histoire Naturelle et Sociale d'une Famille sous le Second Empire - vol. 15 Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5De grandes attentes | French Translation of Great Expectations Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRécits et Allégories Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIsabelle d'Égypte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Mystères de Paris--Tome III Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Bête à Maît' Belhomme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Conquête de Plassans Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNouveaux Contes à Ninon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'armurier de Boudry : une histoire du vieux temps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Faute de l'abbé Mouret Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Petit Chose Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFrançois le Champi Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5
Nouvelles pour vous
Histoires de sexe sales: NOUS AIMONS LE SEXE: Recueil d'histoires érotiques de sexe entre adulte Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Joueur d'Échecs Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Histoires de sexe: Le sexe en groupe - des jeux sexuels brûlants avec plusieurs partenaires: Histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées français Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVingt-quatre heures de la vie d’une femme Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Histoires de sexe: J'aime le Sexe !: Des histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoires de sexe: Tout simplement Porn: Histoire sexe érotiques interdites aux moins de 18 ans français Évaluation : 2 sur 5 étoiles2/5Ne connais pas de tabou - Histoires érotiques: J'enlève mes vêtements pour toi - Histoires de sexe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRêves Érotiques - Histoires Erotiques Très Chaudes: Compilation Érotique : Dix Histoires De Sexe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Métamorphose Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Vous cherchez du sexe? Roman Érotique: Histoires de sexe français non censuré Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Appel de la forêt Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Un héros de notre temps - Le Démon Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Peur Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Contes et légendes suisses Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCelui qui hantait les ténèbres Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Couchons ensemble - Histoires de sexe: Histoires érotiques Roman érotique érotisme non censurée français Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationQuelques mots à vous dire... Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRêves Érotiques 3 - Histoires Erotiques Très Chaudes: Dix Histoires De Sexe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa chienne en moi - Histoires de sexe: Vivez des heures agréables - Histoires érotiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Maîtresse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoires de sexe: Porno pour l'esprit: Histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées français Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Recueil de nouvelles (Les Nuits blanches-Le Moujik Marey-Krotkaïa-La Centenaire-L'Arbre de Noël) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRêves Érotiques 4 - Histoires Erotiques Très Chaudes: Dix Histoires De Sexe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAventures sexuelles privées - histoires de sexe: Dix nouvelles érotiques Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Dans l'Abîme du Temps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Parure Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Histoires de sexe interdites - Les femmes aiment le sexe: Recueil d'histoires érotiques de sexe entre adulte Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Contes Humoristiques - Tome 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Crime de village
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Crime de village - Jules Renard
Jules Renard
Crime de village
SAGA Egmont
Crime de village
Image de couverture : Shutterstock
Copyright © 1925, 2021 SAGA Egmont
Tous droits réservés
ISBN : 9788726861495
1ère edition ebook
Format : EPUB 3.0
Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.
Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.
www.sagaegmont.com
Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.
Mon cher papa,
Laisse-moi t’offrir ces quelques pages de collégien, manuscrites depuis si longtemps, imprimées enfin pour toi seul.
Surtout ne les montre à personne. Seul tu peux, comme papa et comme camarade, avoir le courage de les lire et de les trouver passables.
Bien à toi,
Renard .
Crime de village
I
La nuit était venue doucement, et le père Rollet, les bras croisés, en manches de chemise, en gilet bleu passé à larges poches, fumait sa pipe courte et noire sur un petit banc de bois qu’il avait cloué sous l’unique fenêtre de sa chaumière.
Il ne pensait pas à grand chose et écoutait la voix de crécelle des rainettes qui chantaient dans les buissons d’alentour et troublaient seules le grand silence. Du fumier qu’il avait enclos devant sa porte, entre quatre petits murs de pierres sèches, il lui venait un air tout chargé d’odeurs chaudes.
Au milieu, se dressait un saule mince et maigre, aux feuilles fines comme des lames, dont quelques-unes, desséchées, tourbillonnaient, à peine retenues par un fil.
Il était drôlement venu, ce saule : un vieux pieu qu’on avait autrefois planté là et qui avait soudain bourgeonné, fait des branches, à la grande surprise de tous, grâce à l’humidité du sol trempé de sucs.
De temps en temps, le père Rollet faisait glisser sa pipe à l’un des coins de sa bouche, tournait la tête vers la fenêtre, et répondait par des phrases brèves et ménagées aux questions de sa femme qui mangeait, à l’intérieur, une assiette sur ses genoux, sans lumière, avec un grand bruit de mâchoires. Ils parlaient peu, mettant de longs intervalles entre leurs phrases, comme pour examiner à leur aise la portée de chacune.
Il s’agissait d’une vache que le père Collard leur marchandait. Eux voulaient la vendre six cents francs ; lui n’en donnait que cinq cents, à cause qu’elle gambillait un peu d’une des pattes de derrière. L’entente n’arrivait pas, chacun y mettant l’obstination pointilleuse de paysans endurcis qui font peu d’affaires, mais les font bien.
« Faudra céder pour la moitié », dit la femme.
L’homme répondit :
« Faudra voir. »
En ce moment, il distingua au loin une ombre, puis une autre plus petite qui se détachaient des ténèbres épaisses.
« C’est vous, Collard ? »
Une voix cria :
« C’est nous. »
Le père Collard avait des sabots blancs à peine équarris, une casquette en peau de loutre, un manche de fouet sans fouet à la main, l’air finaud et avare.
La mère Collard, courte et bavarde, portait un grand cabas toujours plein qui ne la quittait pas dans ses plus petites courses et qui lui battait lourdement les flancs.
Le père Rollet les fit entrer.
« Eh ben ! êtes-vous décidé ? »
Pour sûr que non, qu’il ne l’était pas, décidé. Il devait en démordre ; sans ça, rien.
La mère Rollet alluma une bougie toute neuve dans un lourd chandelier de fer et l’on s’assit, les femmes sur le rebord en briques de la cheminée, les hommes sur l’arche au pain frottée et luisante, les mains sur les genoux.
On causa d’abord de choses et d’autres ; puis, au bout d’un assez long silence, que scandait pesamment le tic-tac de la vieille horloge, les deux hommes reprirent leur débat à propos de la vache.
Ils parlotèrent longuement sans parvenir à se convaincre. Tous les deux donnaient obstinément leurs raisons et ne s’écoutaient ni l’un ni l’autre.
Les femmes demeuraient silencieuses, très intéressées, les yeux fixés sur eux et le menton dans le creux des mains.
Rollet proposa :
« Si on allait à l’auberge ? Ça irait peut-être mieux. »
Collard accepta. Ils sortirent. Les femmes leur crièrent de ne pas rester trop longtemps, la Collard plus fort que l’autre, parce qu’ils demeuraient tout au bout du village. Elles restèrent seules.
II
Elles se contèrent tous les commérages du jour, passèrent en revue les voisins, les parents, sans excepter leurs maris qu’elles s’enviaient réciproquement, par politesse.
« On pourrait s’arranger », dit la Rollet.
Et cette idée inattendue, qu’elles n’auraient qu’à demander pour avoir un autre homme, nouveau, tout neuf, partout, dans leur lit, sur leur dos, les agita d’un rire inextinguible, qu’elles savouraient en larmes. Elles revenaient sans cesse à ce sujet, et quand elles l’eurent épuisé, la conversation languit.
Il y eut une pause, coupée de petits hoquets intermittents, quand l’une d’elles trouvait plus drôle cette idée usée qui
