La plume de Pourpre
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Aperçu du livre
La plume de Pourpre - A Vos Plumes (Collectif)
La plume de Pourpre
À Vos Plumes
La plume de Pourpre
(Anthologie de poésies d’Amour)
LES ÉDITIONS DU NET
70, Quai Dion Bouton – 92800 Puteaux
Du même collectif
La Plume d’Argent
La Plume d’Airain
© Les Éditions du Net, 2011
ISBN : 978-2-312-00610-9
Préface
Prenez votre temps.
Installez-vous confortablement.
Prenez votre temps pour vous relaxer.
Videz votre esprit.
Prenez votre temps pour lire chacun des mots,
chacune des phrases.
Seule la lenteur compte, la lenteur pour créer
l’émotion, accepter le sentiment, ramener
les souvenirs, raviver l’imagination.
Promenez-vous sur le chemin que le poète vous invite à suivre.
Vivez au rythme des sons, des images, des sensations qu’il vous propose.
Arrêtez-vous pour contempler les mots, les paysages et vos rêves.
Et reposez-vous sur votre guide.
Arrêtez-vous dans l’immobilité après chaque aventure.
Faites un autre tour jusqu’à connaître tous les graviers,
fleurs et feuilles du parcours.
Reposez-vous jusqu’au lendemain.
Vivez leurs amours et passions, car ce sont aussi les vôtres.
Visitez les mondes de 46 poètes (France, Grèce, Allemagne,
Maroc, Tunisie, Algérie, Canada,…).
« Après la Plume D'Airain et la Plume d'Argent,
le nouveau recueil fédéré par Eliane Bianchi Weittmann,
La Plume de Pourpre est une nouvelle preuve de la dynamique
ardente de la poésie française. »
Je vous souhaite de savourer doucement ce délicat
livret pendant autant de jours que de chemins vous y sont révélés.
Laurent Gérard
Plume de pourpre
Mon teint s'empourpre
Une rose carmin
pour un amour lointain
Plume d'argent
avec entregent
Plume d'airain
Avenir incertain
Plume d'automne
Je me donne
Plume d'hiver
À l’envers
Toutes ces plumes
Autour des enclumes
Pour ciseler chaque vers
Sont le lien au travers
des frontières réelles
De nos contrées si belles
Que les hommes ont tracées
En dépit de nos mains enlacées…
Anne Courset
Abbassia Naimi
MON ÉCRAN DE NUIT
Lorsque de mes nuits blanches, tu surgis dans ma nuit
Derrière cet écran plat, mon âme s'épanouit
Effervescence dans mes sens, dans ce calme sans bruit
Et toi et moi réélus par l'amour et ses fruits
Tu es là sans être là, mais sûr tu es présent
Te voilà pour un temps, amant frère de ma nuit
Tu es las avec moi luttant contre l'ennui
Le désir imminent et nos dessous gisants
Que le temps est si bon quand tout s'évanouit
Nos malheurs, nos ennuis laissant place à l'oubli
Nos fantasmes profonds, notre don au plaisir
Nous enivrent patiemment sans même un élixir
Avec toi j'examine, je teste mes limites
Pour toi j'inventerai les plus merveilleux rites
Mon amour demande-moi la lune et tu l'auras
Par la magie du sens et des sons de ma Foi
Nos échanges enflammés carburant de nos âmes
Où désirs et raison courtisent la passion
Rien au monde ne pourrait éteindre notre flamme
Ni la déconnexion, ni la séparation.
QUAND TU ES ABSENT
Mes lèvres se consument par le feu du désir
Est-ce le manque de toi ou la fièvre qui me prend ?
Ma tête s'est alourdie des récents souvenirs
Ne restent de nos émois que silences et soupirs
Mes jours s'assombrissent par l'éclair de mes nuits
Mes espoirs s'évanouissent envahis par l'ennui
Je ne sais que penser de l'amour qui s'enfuit
Est-ce moi la raison ou la crainte d'autrui ?
Explique-moi mon amour, j'ai besoin de savoir
Si le feu qui me prend, aussi tu le ressens
Si mon âme me ment car j'ai besoin d'y croire
J'attends, encore j'attends, un seul mot de ta part
Mon âme qui veut vivre, cherche des certitudes
Ne veut pas que l'amour, meurt dans l'incertitude
M'aimes-tu ? N' m'aimes-tu pas ?
Je t'en prie ! Ne m' tue pas !
Réponds-moi… Réponds-moi… J'attends
Mon ami, mon amant ! Mon amour de toujours
J'attends une parole, un seul geste d'amour
C'est ma seule prière, pour que mon cœur s'éclaire
Dans la terre de mon âme, que t'as mise en jachère
L’ODE DE NOTRE NUIT
Tout au fond de mon âme
Le voilà répandu
Remontant à la rame
Vers mon cœur éperdu
Fou d'amour de tes sens
De tes mots, de ta peau
En mon âme et mes sens
Le voilà confondu…
Il reprend notre nuit
La détaille, la relate
Et figeant pour la vie
Ce bonheur qui nous flatte
SANS TES MILLE-CENT BAISERS
Prince de mes nuits
Dieu de mes désirs
Quand tu me fuis
Générant ces soupirs
Tu prends mes baisers
Ardents de feux brûlant
Encore et encore tu prends
Mais moi, je reste sans
Sans baiser… Sans nouvelle
De tes mille-cent baisers
Langoureux profonds
Attendant de toi
Un petit clin d'œil
Dans la foule de tes prétendants
GISELLE ! T’ES BELLE !
Tes beaux yeux noisette
À eux seuls te rendent coquette
On ne peut s’empêcher de les admirer
Et je comprends que cela puisse te gêner
Accepte et comprend que ceci est instinctif
Et ne doit pas te paraître un comportement agressif
Tes yeux noisette, en forme d’amande
Attirent le regard de tout le monde
On n’y peut rien, c’est la nature
Ce n'est pas malsain, pas une luxure
Gisèle, Gisèle, ton beau regard
Rivalise avec la beauté d’Hagar{*}
Gisèle, ne sois pas de ta beauté complexée
Accepte que les autres puissent t’admirer
Beau cadeau que tu offres à l’humanité
Aux personnes te côtoyant avec gaieté
Leur permettre d’apprécier ta beauté
Et de, sans cesse, te regarder
Et insister…
PREMIER AMOUR
Nous nous sommes rencontrés et aimés
Nous étions passionnés
de nos retrouvailles, de nos échanges
de nos joies partagées
Nous nous sommes promis un amour éternel
Échanges d'objets hétéroclites
pour rester reliés malgré la distance
et supporter la souffrance de l'absence
Et puis un jour
Tes lettres n'arrivaient plus
Je n'ai plus su
pourquoi l'amour s'est tu
J'ai cherché
et mon être n'a pu voulu rester dans l'insu
Trois années après tu apparais et fais comme si
rien de ma douleur n'avait existé
derrière ton secret, tu me voulais, « amants comme avant » disais-tu
Et dans le déni, au lieu de m'aimer,
tu m'as une seconde fois, tuée.
LA DANSE DES CORPS
Regarde nos mains qui se cherchent et nos corps qui s'échauffent
sous le reflet de tes yeux animés par notre désir,
Regarde nos poils qui se dressent sur nos peaux voulant embraser
nos sens et embrasser nos âmes,
Ressens nos lèvres qui se cherchent et qui s'accrochent comme
deux papillons dansant au milieu de la plaine où rien n'existe
à part les fleurs vives des alentours,
Sens les parfums de l'amour qui s'exhalent dans nos draps
et qui nous ouvrent tout grand la voie du profond et du souffle intérieur,
Vois-tu ma langue qui part à la recherche de ta jouissance comme
je vois la tienne se balader au fin fond de mes parcelles de chairs,
« Oui… », me dis-tu ! « Oui, continue, oui encore… » tu trembles
« Oui… », écho multiple se réfléchit. Et…
je continue à te parler l'amour avec mes sens, mon corps,
mes mains, mes seins, mes reins…
pour toucher ton âme et la mienne qui fusionnent,
en mouvements uniques, dans nos jardins d'Eden.
POUR MOI TU ES DIEU
Dieu nous a-t-on dit,
a créé :
la terre et la mer
les oiseaux et les cieux
les femmes après les hommes
les enfants des matrices des femmes.
Mais moi, je te vois
Pour moi tu es le dieu
Tu m'as créée le jour
Où mes yeux ont rencontré les tiens
Tu te savais pas libre et tu m'as aimée
Je t'ai aimé avec la force de l'amour longtemps attendu
Puis j'ai eu peur de perdre ce bonheur instantané
J'ai préféré donc te garder
dans un coin de la mémoire de mes sens. Intact.
Désiré, admiré, subjugué, enveloppé, affectionné.
Dix ans après, toujours et quand je pense à toi,
Ce même bonheur m'envahit
Inscrit en moi pour la vie, celui ressenti
La nuit de notre voyage en terre de l'Amour vrai
Me revoici pour un moment, et pour l'éternité
Une femme comblée !
Ahcene Mariche
DIS-LUI
Dis-lui et fais-lui donc savoir
Que ma promesse tient bon !
Dis-lui et fais-lui donc savoir
Que ce que je porte est réjouissant !
Dis-lui et fais-lui donc savoir
Que son amour n’a été que trop cuisant !
Tu m’évites et tu me fuis
Comme si j’étais un fou menaçant !
Tu m’évites et tu me fuis
Et moi sans cesse auprès de toi m’empressant
Tu m’évites et tu me fuis
Et moi mon cœur toujours je te le tends
Je suis tel que tu m’avais laissé
Ne dis point que j’ai changé
Je suis tel que tu m’avais laissé
Espérant toujours t’avoir et te posséder
Je suis tel que tu m’avais laissé
Telle une bûche, je me consumais
Les choses ont bien changé pourtant
Ce que tu as cru bon a tourné au vinaigre
Tels sont les aléas du temps
Trahissant celui qui est confiant et allègre
On t’a tapissé un beau tapis de soie chatoyant
Sous les ronces des bois aigres
En moi, ta place est toujours telle
À ce jour, occupant le même piédestal
Tout ce que les années t’ont apporté
Ne sont qu’épreuves dures et cruelles
Moi, je demeure toujours à tes côtés
Le miel te fera oublier le goût du fiel
JE DEVIENDRAI TON OMBRE
Mon pas emboîtera ton pas
Ton ombre désormais sera moi
Tu marches et je te suis
Tu t’assois et je me plie
Je ne te quitterai plus, c’est écrit
Jusqu’à ce que fonde la nuit
Tu me retrouveras au même endroit
Dès que le premier rayon te transpercera
Si tu donnes du dos au soleil
Je me dresserai penché devant ton œil
Si tu l’affrontes de face
Derrière toi, tel un fidèle chien de race
Quand il se pointera au zénith
Tu me croiras disparu bien vite
Soulagée, tu me penseras rentré au gîte
Mais tant que le soleil est là, moi je demeure
Et quand tu te sentiras étourdie par la chaleur
Regarde à tes pieds, je suis là te rendant les honneurs
Je hais la tombée de la nuit
Celle qui me sépare de toi
Elle m’apporte angoisse et ennuis
Elle laisse une place vide, sans moi
Je suis impatient ô Aube de te voir enfin là
Apparaissant, je regagne mon statut et ma joie
C’est la petite lueur qui vient à mon secours
Me ressuscitant la nuit venue m’accordant un second tour
Ayant besoin de cette clarté vacillante
Pour enfiler le fil dans son aiguille fuyante
Et sans qu’elle s’en rende compte
Je lui apparaîtrai sur le mur, ombre géante
Je rallongerai le jour et lui ajouterai de l’âge
Tel qu’il est, il ne peut suffire, c’est dommage
Au soleil je dresserai un barrage
Pour que celui-ci ne se couche pas
Les ténèbres, j’en monterai un vigile qui ne dort pas
Pour arrêter leur avance et freiner leur pas
Ainsi, toi et moi, nous profiterons l’un de l’autre
Car la vie est éphémère et rien d’autre.
MON PÈRE
Oh ! Toi père, le meilleur des pères,
Je le dis et je le répète.
Il n’a ni semblable, ni paire,
Dans la liste des pères complète.
Il est bon, je le préfère,
Merci Dieu, pour ta bonté parfaite.
Il est doux, connaisseur et savant,
De sa bonne éducation, il m’a forgé.
Il n’est pour personne indifférent,
De la justice, il fait sa primauté,
Il n’a que des amis, point d’opposants
On le sollicite souvent pour sa bonté.
Il s’est instruit à l’école de la vie
Et les préceptes de la religion.
Jeunes et vieux, tous réunis,
L’adorent et le choisissent comme compagnon,
Au point où l’ensemble de ses amis
Voit en lui un exemple vivant.
Son visage est toujours souriant,
Un esprit large et généreux.
Combatif, de ses tâches s’occupant,
Son chemin est droit et rigoureux,
Il demeure la fierté de ses enfants,
Les conseillant d’être vertueux.
Si tous les pères ressemblaient au mien,
Le monde changerait de visage.
Si tous les pères ressemblaient au mien,
Le monde ne serait pas sauvage.
Si tous les pères ressemblaient au mien,
Chacun respecterait son entourage.
Quand je regarde autour de moi,
Oh ! Père, je t’aime davantage.
La sainteté que j’admire en toi
Élève en moi, le rang de ton image.
Être ton fils me procure la joie,
Que Dieu puisse allonger ton âge !
Ma tendresse envers toi est réciproque,
À chaque fois que tu me le fais sentir.
La fierté que je te procure est sans équivoque,
En faire part aux amis est pour toi un plaisir.
Je demande à Dieu et je l’invoque
De prolonger notre union dans la joie, à l’avenir.
Mets ton béret avec engouement,
Sois hâbleur et hautain.
Tes espoirs sont réalisés maintenant,
Pour les filles et les garçons ; tu te souviens !
Vers toi, chacun de tes enfants
Est venu rendre hommage, un cadeau à la main.
NOTRE RENCONTRE
Je suis tel un désespéré
Dont l’objectif parait flou.
Oh ! Toi, celle qui m’a hanté
Dont le charme dépasse les goûts,
À ce jour, je n’ai jamais pensé
Que notre rencontre se produirait d’un coup.
Mon état a changé depuis,
Du fond du gouffre, tu m’as sauvé.
Tu es la beauté de toute ma vie,
De l’espoir en moi, tu as semé.
Je vois en toi un soleil qui luit
Lorsqu’au-dessus des monts, il apparaît.
Il n’y aura plus d’obscurité
Et plus jamais de nuage,
Te revoilà chez celui qui t’attendait,
De fatigue et d’épuisement, tu le soulages.
Froid d’hiver ou chaleur de l’été,
Je te souhaite une vie pleine de courage.
Celui qui n’apprécie ton attrait
N’est pour moi qu’un non-voyant.
Celui qui ne discerne ta beauté
Qu’a-t-il rencontré d’important ?
Celui qui n’aime ta voix veloutée,
N’a aucun sens de l’écoute cependant.
Tu as réuni charme et beauté,
Le savoir et la courtoisie.
Le sentiment dont tu es dotée,
Qu’il vive en moi aussi.
Tendresse, amour, oh ! bien-aimée,
Chercher au-delà, je n’ai guère envie.
Ton sourire est mon remède,
Étant malade de l’amour.
Dans tous mes rêves tu succèdes,
Que des soucis qui m’entourent.
J’avoue l’innocence qui me précède,
Du fond du cœur, je t’accroche la médaille tout court.
Le fil sur lequel on balance,
Produit une mélodie d’amour.
Vers son royaume, on avance,
Sans tituber, on le savoure.
Notre amour s’épanouit en abondance,
Et le bonheur sera le nôtre pour toujours.
ZIVKA
Tes grands yeux sont semblables à l’océan,
Je m’y vois nager dedans.
Ni vagues, ni tempêtes, ni agitations,
Vers ton cœur, j’ai tracé ma direction.
Joie, allégresse et exaltation,
L’espoir de te conquérir est ma mission.
Oh ! Sages, ne m’en voulez pas
Si telle est ma destinée !
Mon cœur, est dans tous ses états,
La fiction nourrit mes pensées.
Ma raison a fui à grands pas,
Mes projets sont semés d’aléas.
Plongé dans des songes profonds,
Bien que le rêve est éphémère.
Je