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L'évocation des athées
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Livre électronique120 pages1 heure

L'évocation des athées

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À propos de ce livre électronique

Durant plusieurs années, Bruno Eugène Donineaux a nié ses doutes concernant sa foi religieuse et ses convictions idéologiques et philosophiques. Et c’est en explorant l’histoire et les règles de ses valeurs religieuses, idéologiques et philosophiques qu’il a constaté l’irrationalité et l’illégitimité de ses croyances assujettissantes. Il partage avec nous les renouements de sa vie avec celle de l’existence, à travers un témoignage intime qui nous emmène au cœur des convictions qui guident nos actes.
LangueFrançais
Date de sortie9 févr. 2017
ISBN9782312050263
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    Aperçu du livre

    L'évocation des athées - Bruno Eugène Donineaux

    978-2-312-05026-3

    Préface

    L’existence de l’homme n’en est qu’à ses balbutiements, pourtant, dans le but ultime d’affirmer et d’imposer leur valeur identitaire et culturelle, une multitude de courants philosophiques et idéologiques aux sens religieux et scientifiques se sont développés. Défiant toutes les règles des probabilités, chacun d’entre eux a adopté sa propre théorie aussi bien logique qu’illogique, autour du sujet de l’origine de notre existence. Et au nom de la certitude cosmologique des athéistes pratiquants, je ne déroge pas trop à cette règle. J’ai moi aussi adopté ma propre hypothèse. En effet, selon moi, les causalités de la vie sont fractales et découlent d’une part d’une soudaine réaction exothermique et endothermique dont est issu l’Univers, puis d’une autre part de l’évolution des ondes originelles issue de cette soudaine réaction.

    Des ondes originelles qui à leur tour ont permis l’assemblage en échafaudage des éléments chimiques constitués d’atomes et de molécules organiques de base. Et dans tous ces événements, nous ne sommes qu’un des nombreux résultats de la matérialisation de l’évolution du message qu’est l’Univers.

    Depuis l’âge de pierre, nous nous auto-flagellons à l’aide d’excès de repentance philosophique et des choix idéologiques conflictuels qui n’ont aucun lien légitime avec la vie. Ces activités qui neutralisent notre existence et nos rêves proviennent de nos pressentiments primaires et de notre paralogisme naturaliste.

    Comme beaucoup de sapiens, j’étais destiné à être apprivoisé par ces utopies idéologiques et philosophiques claniques, qui m’incitaient souvent à faire les mauvais choix. Et bien souvent, je ne disposais pas des moyens et de la volonté pour m’opposer ou pour assumer les conséquences de mes convictions, de mes actes et les aléas de ma propre vie. Mais j’ai fini par ne plus tolérer l’autorité jaillissant de l’aura des idéologies et des philosophies patriarcales fictives, car j’étais redevenu naturel et inassimilable. Pourtant, cette situation m’a entraîné dans une déchéance psychosociale. Et au cours de mon errance psychique, j’avais perdu la notion du temps et des priorités.

    Le bonheur me fuyait et je jonglais souvent avec des malheurs persistants qui s’attardaient. Je n’étais également plus réceptif à l’honnêteté des jugements et des conseils de mes chers proches. Car pour la toute première fois de ma vie, mon véritable comportement psychique et mon caractère originel avaient pris le contrôle de ma conscience. J’ai commencé à croire en un réalisme existentiel fluide comme l’eau. Ce réalisme est cependant souvent confronté à des causes irrationnelles gravées dans la roche. Des causes suicidaires et hautement contagieuses qui proviennent des idéologies et philosophies claniques qui régissent nos civilisations.

    Et aujourd’hui, en tant qu’athée pratiquant, je reproche à la politique partisane son illogisme et l’illégitimité du pouvoir qu’elle exerce sur notre destinée. Je dénonce la manipulation et l’abus de faiblesse qu’exercent les religions sur l’humanité. Et j’accuse l’économie compétitive d’esclavagisme, car celle-ci exploite la destinée de notre existence à des fins purement pécuniaires.

    La vie que je menais avant poussait mon imagination à me jouer des tours, mon cerveau était inactif, colonisé et guidé par une aberration culturelle. J’avais un comportement d’attardé découlant d’une folie qui me poussait très souvent à faire mauvais usage de mes émotions. Cette folie trouvait son origine dans la frustration et l’ignorance de la foi religieuse, mais aussi dans la cupidité économique et dans l’arrogance de l’adepte de la politique partisane que j’incarnais. Mais j’ai eu de la chance d’avoir été emparé par un sentiment d’incertitude bienveillante qui a changé et transformé ma perception de l’existence.

    Un sentiment d’incertitude qui m’a précipité dans la réalité contestataire de la cosmologie. Et cette nouvelle réalité m’a permis d’être soigné par des congénères qui m’ont offert le privilège de voir la vie sous d’autres luminescences psychiques. Ces congénères m’ont montré les œuvres et les recueils scientistes, qui m’ont permis de mieux appréhender les convictions religieuses héritées de celle et celui qui m’ont donné la vie.

    Cependant, ma guérison, en délestant ma conscience des convictions orgueilleuses cupides et puériles, avait engendré chez moi des séquelles psychiques et une appétence pour des produits suicidaires. Pour échapper à mes addictions et à mon auto-persécution, je me refugiais dans la musique, la seule dimension qui me procurait de courtes périodes de stabilité. Très jeune déjà, je considérais les vibrations des ondes sonores comme l’un des fondamentaux de l’Univers. J’avais l’impression qu’en jouant et qu’en écoutant de la musique, j’arrivais à fusionner avec les forces de l’Univers.

    Ma détresse psychologique était si dramatique qu’il m’a fallu utiliser le courage de l’inconscience et l’audace de la folie pour trouver les authenticités et affronter les mystifications. En effet, j’étais persuadé que nos origines découlaient directement des instructions d’une divinité mystique surnaturelle et dont nous interprétions l’unique volonté. Mais lorsque l’on découvre et que l’on accepte psychologiquement que l’origine de la nature n’a rien de divin, on ne cesse de tomber des nues tout au long du processus de la reprogrammation de la conscience évolutive. L’effritement du socle des convictions et de la conscience religieuse s’ouvre alors sur les dimensions de la réalité cosmologique de la vie.

    La psychose et la peur panique qui découlent de notre alarme animalière primaire s’effacent pour faire place à une effrayante et véritable prise de conscience qui nous fait prendre la mesure des circonstances terrifiantes de notre présence ici-bas. Ce réveil soudain de l’instinct de survie nous rappelle violemment que le néant infini, sombre, glacial et radioactif est juste derrière ce très fragile horizon bleu, découlant des probabilités du hasard et de la chance.

    La découverte de ces appréhensions m’a aidé à faire face aux croyances chimériques, que je croyais vitales et qui étaient devenues des addictions. Je ne cherchais pas une croyance à l’enchantement thérapeutique. Je ne cherchais pas non plus à m’isoler dans une quête utopique quelconque qui me soulagerait des maux que me causait mon ego. Je m’étais tout simplement décidé à cesser de nier les évidences, en orientant mon intelligence, ma conscience et mes sens vers les lueurs authentiques de la cosmologie pour y découvrir nos véracités astrophysiques, génétiques et psychiques.

    Quand vous découvrez subitement que l’Univers est l’unique créateur et propriétaire des lois du cosmos et que vous avez la chance d’être à la fois ses semences, ses accessoires et ses interprètes, il faut alors faire preuve d’un grand courage psychique pour pouvoir se remettre en question et inclure ces alternatives dans sa conscience. Il faut surtout avoir la volonté de mettre à jour et à l’heure son horloge existentielle, en commençant à recycler intelligemment ses mémoires et ses valeurs utopiques issues de l’addiction aux activités traditionnelles religieuses, politiques et mercantiles.

    En effet, quand votre foi religieuse est remise en cause par l’Univers, par la science et par votre instinct de survie, la stupeur et l’impatience s’emparent de vous. Vous essayez alors d’acquérir la vie éternelle sous forme de savoir, en vous mettant en quête d’une vérité qui viendra du salut de la matière et qui ne pourra être audible et visible que par la voie de la science. Quand vous découvrez que l’idée de Dieu est un placebo mystique qui a servi à transformer votre instinct de survie en espérance religieuse, quand vous découvrez que Dieu est un phénomène neurologique, vous savez à ce moment-là que, même si les véracités scientifiques de vos propos sont accessibles et compréhensibles par tous, il vous faudra tempérer vos propos et réfléchir à deux fois avant d’entamer des sujets argumentatifs pouvant s’avérer inadmissibles pour certains.

    Au début, vous tentez d’avoir un auditoire plutôt familial, mais même là, vous risquez de vous mettre à dos certains de vos proches. J’ai eu un débat avec l’un des membres de ma famille, il trouvait inadmissible le fait que j’avais arrêté de croire en Dieu. Il m’avait surpris en train de raconter à d’autres proches que l’idée de Dieu était avant tout l’héritage d’une mémoire émotionnelle et traditionnelle, et la religion un fantasme qui faisait partie du processus de la sélection naturelle, car certaine éthique religieuse, en l’absence de loi, avaient permis d’unir des hommes sous une même terre. Le proche en question, irrité de m’entendre ainsi blasphémer, m’avertit que si je ne parvenais pas à lui prouver les évidences de l’absence de Dieu, il ne me parlerait plus jamais et nous deviendrions alors des ennemis, et ce, tant que je ne lui aurais pas donné de réponses concrètes.

    Il me pausa alors deux questions : « Si l’homme provient du singe, alors pourquoi les singes d’aujourd’hui n’évoluent plus et pourquoi l’homme ne s’est pas transformé en autre chose ? Et pourquoi certaines plantes qui poussent dans la nature nous guérissent ? »

    Je ne savais pas trop quoi lui répondre, et je savais pertinemment que, quoi que je dise, je ne parviendrais pas à le convaincre. Alors, à défaut, je pris le parti de tenter de convaincre avant tout les autres membres de ma famille : « Les ossements et vestiges témoignant de nos origines sont universellement connus, mais les croyants les méjugent. Le processus de l’évolution n’a jamais cessé, et la plupart des êtres vivants ont peut-être atteint les formes pan-chroniques qui leur ont permis de traverser le temps terrestre. Notre évolution se déroule au niveau de notre cerveau et celle-ci est avant tout psychique, car nous continuons à

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