La Maison Tellier
Par Guy de Maupassant et Ligaran
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À propos de ce livre électronique
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant was a nineteenth-century French author, remembered as a master of the short story form, who depicted human lives, destinies, and social forces in disillusioned and often pessimistic terms. He was a protégé of Gustave Flaubert, and his stories are characterized by economy of style and efficient, seemingly effortless dénouements. Born in 1850 at the late–sixteenth century Château de Miromesnil, de Maupassant was the first son of Laure Le Poittevin and Gustave de Maupassant, who both came from prosperous bourgeois families. Until the age of thirteen, de Maupassant lived with his mother at Étretat in Normandy. The Franco-Prussian War broke out soon after his graduation from college in 1870, and he enlisted as a volunteer. In his later years he developed a constant desire for solitude, an obsession for self-preservation, and a fear of death and paranoia of persecution. In 1892, de Maupassant attempted suicide. He was committed to the private asylum of Esprit Blanche at Passy, in Paris, where he died in 1893.
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Avis sur La Maison Tellier
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Aperçu du livre
La Maison Tellier - Guy de Maupassant
EAN : 9782335003543
©Ligaran 2014
I
On allait là, chaque soir, vers onze heures, comme au café, simplement.
Ils s’y retrouvaient à six ou huit, toujours les mêmes, non pas des noceurs, mais des hommes honorables, des commerçants, des jeunes gens de la ville ; et l’on prenait sa chartreuse en lutinant quelque peu les filles, ou bien on causait sérieusement avec Madame, que tout le monde respectait.
Puis on rentrait se coucher avant minuit. Les jeunes gens quelquefois restaient.
La maison était familiale, toute petite, peinte en jaune, à l’encoignure d’une rue derrière l’église Saint-Étienne ; et, par les fenêtres, on apercevait le bassin plein de navires qu’on déchargeait, le grand marais salant appelé « la Retenue » et, derrière, la côte de la Vierge avec sa vieille chapelle toute grise.
Madame, issue d’une bonne famille de paysans du département de l’Eure, avait accepté cette profession absolument comme elle serait devenue modiste ou lingère. Le préjugé du déshonneur attaché à la prostitution, si violent et si vivace dans les villes, n’existe pas dans la campagne normande. Le paysan dit : – « C’est un bon métier » ; – et il envoie son enfant tenir un harem de filles comme il l’enverrait diriger un pensionnat de demoiselles.
Cette maison, du reste, était venue par héritage d’un vieil oncle qui la possédait. Monsieur et Madame, autrefois aubergistes près d’Yvetot, avaient immédiatement liquidé, jugeant l’affaire de Fécamp plus avantageuse pour eux ; et ils étaient arrivés un beau matin prendre la direction de l’entreprise qui périclitait en l’absence des patrons.
C’étaient de braves gens qui se firent aimer tout de suite de leur personnel et des voisins.
Monsieur mourut d’un coup de sang deux ans plus tard. Sa nouvelle profession l’entretenant dans la mollesse et l’immobilité, il était devenu très gros, et la santé l’avait étouffé.
Madame, depuis son veuvage, était vainement désirée par tous les habitués de l’établissement ; mais on la disait absolument sage, et ses pensionnaires elles-mêmes n’étaient parvenues à rien découvrir.
Elle était grande, charnue, avenante. Son teint, pâli dans l’obscurité de ce logis toujours clos, luisait comme sous un vernis gras. Une mince garniture de cheveux follets, faux et frisés, entourait son front, et lui donnait un aspect juvénile qui jurait avec la maturité de ses formes. Invariablement gaie et la figure ouverte, elle plaisantait volontiers, avec une nuance de retenue que ses occupations nouvelles n’avaient pas encore pu lui faire perdre. Les gros mots la choquaient toujours un peu ; et quand un garçon mal élevé appelait de son nom propre l’établissement qu’elle dirigeait, elle se fâchait, révoltée. Enfin elle avait l’âme délicate, et bien que traitant ses femmes en amies, elle répétait volontiers qu’elles
