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Poésies érotiques
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Poésies érotiques
Livre électronique65 pages28 minutes

Poésies érotiques

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LangueFrançais
Date de sortie26 nov. 2013
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    Poésies érotiques - Évariste Parny

    Project Gutenberg's Poésies érotiques, by Évariste Désiré de Forges Parny

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    Title: Poésies érotiques

    Author: Évariste Désiré de Forges Parny

    Release Date: September 8, 2008 [EBook #26562]

    Language: French

    *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK POÉSIES ÉROTIQUES ***

    POÉSIES

    ÉROTIQUES,

    PAR

    M. le Chevalier de Parny.

    À L'ISLE DE BOURBON.

    M. DCC. LXXVIII.

    POÉSIES

    ÉROTIQUES.

    À ÉLÉONORE.

    Aimer à treize ans, dites-vous,

    C'est trop tôt: eh, qu'importe l'âge?

    Avez-vous besoin d'être sage

    Pour goûter le plaisir des fous?

    Ne prenez pas pour une affaire

    Ce qui n'est qu'un amusement;

    Lorsque vient la saison de plaire,

    Le cœur n'est pas long-tems enfant.

    Au bord d'une onde fugitive,

    Reine des buissons d'alentour,

    Une rose à demi-captive

    S'ouvroit aux rayons d'un beau jour.

    Égaré par un goût volage,

    Dans ces lieux passe le zéphir

    Il l'apperçoit, et du plaisir

    Lui propose l'apprentissage;

    Mais en vain: son air ingénu

    Ne touche point la fleur cruelle.

    De grâce, laissez-moi, dit-elle;

    À peine vous ai-je entrevu.

    Je ne fais encor que de naître;

    Revenez ce soir, et peut-être

    Serez-vous un peu mieux reçu.

    Zéphir s'envole à tire-d'aîles,

    Et va se consoler ailleurs;

    Ailleurs, car il en est des fleurs

    À-peu-près comme de nos Belles.

    Tandis qu'il fuit, s'élève un vent

    Un peu plus fort que d'ordinaire,

    Qui de la Rose, en se jouant,

    Détache une feuille légère;

    La feuille tombe, et du courant

    Elle suit la pente rapide;

    Une autre feuille en fait autant,

    Puis trois, puis quatre; en un moment,

    L'effort de l'aquilon perfide

    Eut moissonné tous ces appas

    Faits pour des Dieux plus délicats,

    Si la Rose eut été plus fine.

    Le zéphir revint, mais hélas!

    Il ne restoit plus que l'épine.

    LE LENDEMAIN.

    Tu l'as connu, ma chère Éléonore,

    Ce doux plaisir, ce péché si charmant

    Que tu craignois, même en le désirant;

    En le goûtant, tu le craignois encore.

    Eh bien, dis-moi; qu'a-t-il donc d'effrayant?

    Que laisse-t-il après lui dans ton ame?

    Un léger trouble, un tendre souvenir,

    L'étonnement de sa nouvelle

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