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Nous les appelons par leur petit nom : l’affaire Seznec, l’affaire Grégory, l’affaire Dupont de Ligonnès… Et pour cause ! Certaines histoires criminelles structurent notre mémoire collective au même titre que les, les nouvelles de Maupassant… Puis, au XX siècle, la passion de la vérité est venue concurrencer le désir de romancer. Truman Capote, avec , invente un genre que nous nommons par des termes anglais : le , à la fois roman et enquête où tout est présenté comme vrai. En France, le genre a prospéré sur les bases de notre cartésianisme : le succès de , d’Emmanuel Carrère, ou des textes de Philippe Jaenada, sont là pour le prouver*. Ils rappellent aussi qu’il ne suffit pas de relater un crime par écrit pour le tirer vers la littérature. C’est aussi l’écriture laconique et expressive de Carrère qui fait de une fascinante lecture, c’est aussi l’humour et le travail formel de Jaenada qui nous portent à travers les 750 pages d. Chassez l’invention du fond, elle revient par la forme ! Et chassez la vérité des prétoires, elle revient par la littérature ? Parfois : dans , Jaenada décrit l’affaire Léger comme une énorme erreur judiciaire. Mais n’oublions pas Duras et l’affaire Grégory…