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aint-Etienne, début des années 1990. Un adolescent de 14 ans, Laurent Regairaz, découvre les joies de l’ivresse au Baladin : « C’était tenu par les parents d’un pote. Venant d’un milieu bourgeois à la Chabrol [NDLR : père chirurgien, mère ophtalmo], je n’avais pas la culture du bar. Ce fut une révélation. Le bistrot, c’est le sas de sécurité de l’homme avant de rentrer chez lui. Le zinc est généralement un univers masculin, on ne va pas se mentir. Le mec sort de son travail avec son petit costard et ses petits problèmes, il descend ses deux ou trois canons, il se met à se livrer, il fait des blagues graveleuses, il se sent un peu mieux et il rentre chez lui… Rien n’a changé depuis Zola ou de Degas ! J’adore ce théâtre fait d’éclopés, de (Flammarion), l’humoriste ne nous a pas donné rendez-vous dans un rade mais chez Carette, le luxueux salon de thé sis dans le XVIe arrondissement de Paris. Bien qu’il ne soit que l’heure du goûter, Chicandier commande un Picon-bière. Mauvaise pioche : pas de Picon chez Carette. Une pinte fera l’affaire…