![f014-01.jpg](https://article-imgs.scribdassets.com/6rmqt3kzpccnvvod/images/fileK861AP23.jpg)
Il est 20 heures. Dimanche 7 juillet. , exulte Olivier Faure, encore incrédule face au nouveau visage de l’Assemblée nationale. Le premier secrétaire du PS a du mal à y croire tant la route était encombrée d’obstacles. La dynamique du Front populaire a finalement résisté aux divisions internes et empêché l’accession de Jordan Bardella à Matignon. , fanfaronne Manuel Bompard, pas peu fier de sa trouvaille martelée lors de la campagne, au point que l’expression a été reprise par des centaines de jeunes en keffieh palestinien rassemblés place de la République à Paris ou sur le Vieux-Port à Marseille. La fascisation du Rassemblement national a fonctionné au-delà des espérances. Tout le monde s’y est mis à coups de tribunes dans la presse et de manifestations contre. Magistrats, artistes, syndicats et universitaires se sont retrouvés sous la même bannière pour intimider la droite et réunir la gauche. L’histoire politique se répète. Pour en arriver là, il a fallu s’asseoir sur les accents antisémites et l’antiparlementarisme de La France insoumise. lance aux journalistes un Fabien Roussel goguenard. Un verre de rouge dans une main, un morceau de saucisson dans l’autre, le secrétaire national du PC trinque au succès de ses députés, faisant mine d’oublier sa morale bafouée et les amabilités dont il a été la cible, dont la comparaison avec le collaborationniste Jacques Doriot. François Ruffin savoure aussi la victoire en rappelant que le nouveau Front populaire, c’est son bébé. Celui qui a théorisé l’union des gauches rêve de réactiver un imaginaire populaire et écologique. Depuis l’annonce de la dissolution, le député de la Somme réalise un sans-faute, réussissant à éloigner l’épouvantail Mélenchon et à cornériser l’ambitieux Glucksmann. Chapeau l’artiste ! L’homme n’est pas insensible aux compliments et encore moins aux encouragements des militants qui lui lancent des :