Comme des milliers d’autres bébés nés sous X, ils ont fait l’objet d’un trafic abject entre la France et la Belgique. Aujourd’hui, ils réclament justice
Tous souhaitent l’ouverture des archives pour connaître leurs origines
De leur vraie mère, ils ne connaissent ni le visage, ni les bras, ni le nom. Liés par un besoin viscéral d’éclaircir leur passé avant qu’il ne soit trop tard, ils s’efforcent dedémêler les fils d’une sombre histoire aux accents kafkaïens. Malgré leurs efforts, les portes qu’ils tentent d’ouvrir restent trop souvent closes. Les archives susceptiblesd’éclaircir le mystère demeurent inaccessibles, pour la plupart disséminées, voire brûlées. Appels à témoins, test ADN… Dans ce qu’ils disent être « une course contre la montre », l’obstination reste leur meilleure arme.
Anne retrouve une femme ayant accouché dans la même clinique que sa mère : « Elle a cru tomber à la renverse, tant je lui ressemble »
Des anciens du quartier de Malo-les-Bains, à Dunkerque, se souviennent très bien du numéro 29 de la rue Adolphe-Geeraert. Il s’y trouvait une maison de maître, autrefois transformée en clinique privée. « Les jeunes filles accouchaient dans la cave et étaient ensuite placées au
