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TRÈS GRAND SANS être trop imposant (1,88m), Enzo Lefort affiche en toutes circonstances un regard joyeux. Jamais lassé de parler – on peut même dire qu’il adore ça –, le natif de Cayenne, en septembre 1991, aborde son existence comme un heureux voyage dont il faut profiter au maximum, sans trop d’excès, en n’oubliant jamais d’où il vient. Sa Guadeloupe et sa famille ne sont jamais loin de son esprit, qu’il soit aux États-Unis pour le lancement d’un nouvel iPhone, sur le podium d’un défilé Louis Vuitton, sur une piste d’escrime à Turin ou Washington pour se préparer aux JO ou lors d’une grande soirée de gala parisienne au milieu des pontes de la mode. Au gré de ce grand voyage dont la destination finale sera la capitale française, où se dérouleront les épreuves d’escrime, du 29 juillet au 4 août, nous avons pu converser avec un champion unique qui veut laisser une place dans l’histoire de son sport mais surtout dans l’histoire des choses de la vie. De sa vie.
Les JO, une longue préparation physique et mentale
d’or en fleuret, Enzo Lefort n’a pas compté ses efforts pour atteindre son objectif. “C’était long, cette préparation!”, nous confie-t-il aux États-Unis lors de notre première rencontre, en septembre 2023. “Tu as le temps d’enchaîner les succès, de prendre de la confiance, de douter, de revenir… Mentalement, c’était prenant, car je suis focus dessus depuis de longs mois. Il y a un an, c’était plutôt tranquille: cardio, renforcement musculaire pour préparer le corps et avoir un physique solide. Puis il a fallu se qualifier pour disputer ces JO en début d’année, c’est fait. Désormais, c’est trois mois à fond vers la compétition, avec un rythme de croisière à trouver.” S’il ne fait pas là référence à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris sur la Seine, il a