ARCHITECTURE MÉTAL
ASSOCIATIONS CRÉATIVES
MATIÈRES ET COULEURS
DESIGN DÉCOMPLEXÉ
SE RESSOURCER
Belle surprise que ce nouvel hôtel bruxellois, − qui occupe la moitié de l'ancien siège de l'assureur la Royale Belge −, pluriel et novateur, bâtiment emblématique dessiné par les architectes René Stapels et Pierre Dufau en 1967. Sous la direction de Jean-Michel André, PDG Une immersion dans un monde à part, aux expériences multiples. Depuis les chambres, la piscine, le café Joule, pour un thé ou une salade du jour, du cours de pilates à celui de yoga, chaque îlot invite à la découverte. Après une pause sur les transats côté forêt ou une séance de travail dans les espaces de coworking, un trajet en tramway permet de rejoindre le quartier Louise, en vingt minutes seulement. En soirée, le bar Romeo et son DJ proposent de délicieux cocktails dans une ambiance chaleureuse, avant de rejoindre le restaurant gastronomique Timber. L’équipe de Zaventem Ateliers, dirigée par Lionel Jadot, a travaillé avec passion pour créer un projet coopératif mettant en valeur l'artisanat local. La collaboration directe avec plus de 52 designers – dont Studio Élémentaires, Thomas Serruys, Touche-Touche, Adeline Halot, Krjst Studio, Arno Declercq, Maison Jonckers, Roxane Lahidji, Atelier Pierre Culot – favorise une approche directe et transparente. Ce concept novateur, qu'il a baptisé « Realistic Circle », place l'agence d'architecture en pilotage direct de l'aspect artistique du projet, tout en facilitant le contact entre le client et les différents ateliers. Lionel Jadot a privilégié la production locale pour l'ensemble du programme, en s'approvisionnant en matières premières dans un rayon de 50 km. Cette démarche renforce la proximité entre les créateurs et le site, favorisant la durabilité et la facilité de réparation ou de transformation des pièces. Enfin, une collection de mobilier a été spécialement conçue pour l'hôtel avec la participation des designers, pour une traçabilité complète. Un travail de cocréation qui s'est étendu sur deux ans et demi, avec pour point de départ l’œuvre de Pierre Sabatier, une fresque aux acides réalisée en 1969, déployée sur toute la hauteur du gigantesque hall d'entrée. Cette dernière a incité Lionel Jadot à intégrer des fonctionnalités dans des œuvres, reproduisant ainsi l'idée d'une sculpture utile. L'architecte a conçu des volumes fonctionnels pour chaque espace, les structures accueillant ensuite l'habillage des designers. Les murs sont revêtus de feutre ondulé dans les couloirs, tandis que les luminaires originaux de Maité Poli sont restaurés. Les matériaux travaillés sont le bois, le travertin, le liège. Une gageure pour Lionel Jadot qui préconise la réaffectation des bâtiments à la surconstruction en béton. , une cause qui lui est chère.