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![f0028-01](https://article-imgs.scribdassets.com/1b7rk2twg0ckuhem/images/fileSJRHBHLJ.jpg)
n quartier parisien anonyme. Une rue d’un calme alcyonien. Un restaurant comme un autre, pas vraiment cossu ni marmiteux non plus. Une arrière-salle fermée d’un rideau épais, loin des regards curieux et des oreilles qui traînent. Une table, dix convives. Les « frondeurs » insoumis François Ruffin, Clémentine Autain et Alexis Corbière, les socialistes Boris Vallaud et Johanna Rolland, les écologistes Eric Piolle et Cyrielle Chatelain, et les communistes Elsa Faucillon et Sébastien Jumel. Entre deux coups de fourchette, la bande litote « du chemin de la gauche vers 2027 ». Tous ont fait voeu de silence au sujet de ces agapes secrètes qui se tiennent depuis un peu moins d’un an. Assis au bout, il y a l’hôte de ces dîners où chacun paie sa part de l’addition. Olivier Legrain, amphitryon longiligne et grisonnant, souriant et 71 ans. A cet âge, on a eu « plusieurs vies », raconte cet ancien industriel qui a fait fortune avant de devenir psychothérapeute sur le tard et désormais millionnaire au service de la gauche.