Toute volonté de légiférer sur un droit à la mort provoquée risque d’aboutir à un élargissement de son cadre strict initial, et les amendements votés par la commission spéciale nous l’ont prouvé, entame le professeur Carole Bouleuc, oncologue et chef de département des soins palliatifs de l’Institut Curie. De son côté, l’ex-ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo, présidente de la commission spéciale sur la fin de vie, affirme « comprendre » l’inquiétude : « L’équilibre et la ligne de crête du texte initial avaient été construits en raison de ce travail d’écoute, notamment auprès des soignants. » Plusieurs contestent ce « travail d’écoute » dès l’origine. Agnès Firmin-Le Bodo répond : « Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas d’accord qu’ils n’ont pas été entendus ; ils ont commencé à contester le processus quand ils ont compris qu’on allait avancer. » Carole Bouleuc persiste : « Ils avaient décidé des contours du projet et nous ont écoutés pour se servir de notre expertise dans le détail du texte. »
En commission spéciale, plusieurs modifications ont de toutes façons fait évoluer pour demander l’aide à mourir a été remplacée par une .