La Nouvelle-Calédonie s’est réveillée comme le fait une vieille blessure mal cicatrisée. En se réveillant, elle a fait ressurgir des termes que l’on croyait dépassés, comme colonisation, décolonisation ou race, et des haines que l’on pensait dépassées. La Nouvelle-Calédonie offre à certains, notamment à l’extrême gauche, l’occasion de jeter de l’huile sur le feu.
Même en faisant le jeu de l’étranger (celui de la Chine, de la Russie ou de l’Azerbaïdjan), ils sont prêts à se déclarer identitaires, défenseurs de concepts qu’ils vomissent dans l’Hexagone, comme celui d’enracinement ou de peuple historique.
Pendant des jours, on a assisté à un étrange spectacle de métropolitains qui ne connaissent souvent rien à cette terre australe mais qui n’hésitent pas à parler au nom des Kanaks.