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Paris, c’est la mort. N’y voyez pas le dépit d’un habitant de la capitale contrarié pour diverses raisons (propreté, sécurité, prix des loyers…) ou le constat d’un touriste. Non, en l’espèce, il s’agit du point de départ du nouveau long-métrage de Marjane Satrapi, qui, de plus en plus, délaisse les planches (de BD) pour les plateaux (de cinéma). Après , ou , c’est au film choral qu’elle s’attaque avec . Dès le début, le ton est donné : une cantatrice en retrait (Monica Bellucci), déclarée morte par erreur, est sauvée de justesse à la morgue. Comment son mari va-t-il gérer cette résurrection pour le bien de son aimée ? Une ado suicidaire, elle, se fait enlever au moment où elle s’apprête à plonger dans la Seine – son kidnappeur n’a pas idée de son calvaire à venir. Ajoutez un cascadeur britannique qui assume tant bien que mal son rôle de père, un cafetier en deuil, une grand-mère accro aux cigarettes et un présentateur télé spécialiste des faits divers morbides (André Dussollier), et vous aurez une idée du résultat ! Il y a là une folie douce, de belles trouvailles, un ton malin et de savoureux numéros de comédiens. Mais pèche par une narration maladroite et trop riche en intrigues, avec des trames qui peinent à se marier et à donner du rythme à l’ensemble. Trop de vie tue la vie, en quelque sorte – mais quoi de plus logique, pour un film rendant hommage au Père-Lachaise ?