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Amis de la langue verte, réjouissez-vous ! L’esprit d’Albert Simonin, d’Auguste Le Breton et de Frédéric Dard est encore vivant. On croyait l’argot enseveli sous les ruines du défunt millénaire, mais (un classique des bouquinistes parisiens des bords de Seine, au même titre que le mythique ), les deux compères nous proposent, chez Fayard, un roboratif . Avec un mélange de sérieux et de facétie, ils traduisent en langue audiardienne (et parfois célinienne) ce classique des éditions Dalloz. L’exercice est d’autant plus audacieux que cet argot-là n’est plus une langue de nos rues depuis belle lurette ; cela équivaut ainsi à traduire un ouvrage en latin ou en vieil islandais. C’est donc une authentique démarche littéraire qui anime nos deux auteurs, lesquels en profitent pour truffer leur livre de clins d’œil, de romans-photos (mitonnés par Vincent Ravalec), de sous-entendus bien sentis aux et au politiquement correct en règle générale. À l’heure du « nakamurisme » rampant, cet hommage lexicographique est une bonne action, à ranger dans votre bibliothèque à côté de l’indépassable d’Alphonse Boudard et Luc Étienne. Bref, un livre à s’éplucher fissa !