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Avec leurs « cousines », les quatre Suites pour orchestre, ce sont les pages de Bach les plus souvent enregistrées, ce dont témoigne une discographie pléthorique. La page de garde du manuscrit autographe des Six Concerts avec plusieurs instru ments, par chance parvenu jusqu’à nous, les dédie, en français, « à son Altesse Royale Monseigneur Chrétien Louis Marggraf de Brandenbourg »; le musicologue Philipp Spitta leur donna donc le surnom de « brande-bourgeois » sous lequel ils sont passés à la postérité. La dédicace fixe le terminus ad quem au 24 mars 1721.
Bach se trouve alors au service de la cour de Köthen depuis quatre ans. Le prince est calviniste, ce qui induit une musique pour le culte réduite au strict minimum: l’accompagnement à l’orgue du chant des fidèles. Ce contexte explique que la période soit féconde en œuvres instrumentales, pour instruments solistes – les ou le premier Livre du par exemple – ou ensemble. Comme souvent avec le compositeur, l’état définitif des résulte d’un processus plus long documenté est constituée de mouvements du futur ; deux versions antérieures subsistent du . Selon toute vraisemblance, le recueil est donc un florilège élaboré à partir d’un fonds de partitions que Bach avait à sa disposition et qui ne pouvaient être regardées comme appartenant au prince de Köthen: les usages du temps rendaient inconcevable qu’elles eussent alors été offertes à un autre souverain. Elles précéderaient donc en majorité voire en totalité son engagement à la cour, ce qui n’aurait pas empêché Johann Sebastian de les toiletter avant collection. Les musicologues se sont efforcés d’établir une chronologie probable des : le caractère archaïsant du , si inventif, serait-il le plus récent.