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SI NOVATEUR SOIT COWBOY CARTER, le nouvel album de Beyoncé, il n’est pas sans précédent. Depuis des générations, des artistes ont brouillé les supposées frontières entre country, R’n’B, soul, funk, gospel, rock’n’roll et autres genres issus du même creuset américain. Et certains des plus grands disques des XXe et XXIe siècles ont été enregistrés par des artistes d’origines diverses, compétents dans la country et la soul.
La musique américaine a toujours été un cocktail interracial et multiculturel, et c’est pour ça qu’elle est aussi bonne. Hank Williams, légende de la country, a appris la guitare auprès d’un musicien noir, Rufus “Tee Tot” Payne; A.P. et Maybelle Carter ont forgé l’héritage de la Carter Family avec l’aide de leur ami afroaméricain, guitariste et collectionneur de chansons, Lesley Riddle. Le rock’n’roll dérive d’un mélange de country, blues et gospel, joué par Sister Rosetta Tharpe, Chuck Berry, Elvis Presley et les Beatles.
Après des années d’éclipse, nous entrons dans un nouvel âge d’or avec Yola, Brittney Spencer, Allison Russell, Mickey Guyton, Kane Brown, Jimmie Allen, Maren Morris, Sam Hunt, Sturgill Simpson et bien d’autres, comme Darius Rucker et Taylor Swift (qui reprenait “Irreplaceable” à ses débuts). Et,