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Ils avaient fait la une de Match le 2 juin 1962 alors qu’ils rejoignaient, le cœur lourd, la métropole. Soixante ans après, nous les avons retrouvés
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Par Flore Olive
De cette nuit passée à fond de cale, ils n’ont rien oublié. Les personnes âgées, les enfants, ceux qui gémissent, pleurent, vomissent… Le mal de mer, bien sûr, mais aussi le déchirement. Ces hommes et ces femmes quittent leur terre, sans espoir de retour, mais ils n’en connaissent souvent aucune autre. L’Algérie est française depuis cent trente ans, beaucoup y sont nés, comme leurs aïeux avant eux. On les appelle les pieds-noirs. « La plupart avaient tout perdu, raconte François. Ils sauvaient leur vie, c’est tout. » Quand Janine et François ont vu, depuis le pont du bateau, Alger la Blanche disparaître au loin, c’est tout un monde de possibles qui a été englouti. Eux n’y avaient passé que deux ans de leur vie, mais, là-bas ils avaient commencé à tout partager. Et d’abord leur quotidien. Là-bas, leur fille Nathalie était née. Leur émotion n’a pas échappé au photographe