Le 6 mai 1934, Bonnie Parker parvient à tromper la vigilance de la police pour rejoindre sa famille au Texas. La fugitive en profite pour confier un poème à sa mère : The Trail’s End, la fin de la piste. De ce texte funèbre qui tient autant du plaidoyer que du testament, tout le monde connaît les quatre premiers vers, repris au mot près par Serge Gainsbourg : “Vous avez lu l’histoire de Jesse James/Comment il vécut, comment il est mort/Ça vous a plu, hein, vous en demandez encore?/Eh bien, écoutez l’histoire de Bonnie and Clyde.” Un récit qui touche à sa fin: Bonnie se doute qu’elle et Clyde ne feront pas de vieux os et elle ne se trompe pas. A cette date, il lui reste dix-sept jours à vivre.
Si Clyde Barrow a toujours grandi en marge, Bonnie Parker ferait presque figure de bonne élève, ce qu’elle