es informaticiens adorent se faire peur avec de sombres échéances technologiques, tel le bug de l’an 2000. Avec le « Q-Day », ils sont servis. Ce terme désigne le jour où un ordinateur quantique sera suffisamment puissant pour ne faire qu’une bouchée des indispensables algorithmes de chiffrement à clé publique, pour l’instant intouchables par l’informatique traditionnelle. Cette prouesse aura alors des allures de séisme. « Cela fera s’effondrer tout un pan de la cryptographie, employée pour des choses que l’on utilise au quotidien », résume Vincent Strubel, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Au-delà des secrets diplomatiques ou militaires, le fonctionnement sécurisé d’Internet, les paiements électroniques ou encore les signaux de géolocalisation GPS reposent en effet sur les technologies de
