anuelle Gautrand fait partie des architectes français qui construisent à l’étranger. Elle vient d’achever un projet qui lui tient à cœur, le centre culturel Phive, à Parramatta, en Australie, dont elle avait remporté le concours des espaces pour la culture aborigène, un lieu réservé aux enfants, un petit théâtre, un café et des terrasses. Implanté au centre de la cité, dans un environnement en proie à une certaine effervescence constructive, le Phive s’adosse à l’hôtel de ville. Tout l’enjeu était d’imaginer une architecture contextuelle, ancrée dans son territoire, à la dimension iconique de surcroît. Ce nouvel équipement devait en effet affirmer sa stature publique. Sept ans plus tard, l’immeuble a ouvert ses portes. Face au peu de règles urbaines imposées dans ce quartier en mutation, Manuelle Gautrand avait tout le loisir de laisser libre cours à son crayon. confie-t-elle. Dans cet immense pays, elle s’est donc choisi une boussole à la mesure de ce gigantisme : la course du soleil. La volumétrie du bâtiment est ainsi sculptée de manière à ne jamais ombrager la grande place publique qui le jouxte, quel que soit le jour de l’année. Le dessin du toit s’envole dans un dégradé de rouges, sous la forme d’un assemblage de panneaux facettés qui façonnent l’identité singulière de ce nouveau repère citadin.
Sous le soleil de Parramatta
Apr 18, 2024
1 minute
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