MVRDV A toute vitesse
Diablement photogénique et inventif dans sa typologie, le Markthal est devenu le symbole du renouveau de Rotterdam et ne désemplit pas.
annonce la page d’accueil du site Internet de MVRDV. Des lieux joyeux et aventureux, aux quatre coins de la planète, peu importe le flacon pourvu qu’il y ait les mètres carrés : voilà en somme l’équation à succès du trio néerlandais. Car l’architecture de MVRDV s’inscrit plutôt à rebours de la frugalité ou de l’économie de moyens aujourd’hui revendiquées par bon nombre d’architectes à l’heure de l’urgence écologique. Mais revenons quelques années en arrière. MVRDV est né en 1993 de l’association entre Winy Maas (né à Schijndel en 1959), Jacob Van Rijs (né à[compétition biennale de jeunes architectes de moins de 40 ans, NDLR]. résume le trio, même si l’échelle de ses réalisations flirte désormais plus souvent avec le XXL qu’avec le XS. A l’origine, MVRDV est une petite agence néerlandaise installée à Rotterdam qui réveille le milieu par une approche décomplexée. Dans les années 90, la scène nationale est à son apogée et le trio, dans le sillage de ses aînés OMA ou UNStudio, fait parler de lui à travers des projets iconoclastes mais aussi un recours massif à la communication. Car l’agence n’a pas attendu l’avènement des réseaux sociaux pour mesurer l’importance de communiquer afin d’exister dans ce milieu très concurrentiel qu’est celui de l’architecture. Leurs premiers travaux font l’objet de publications hautes en couleur – FARMAX (1998), MetaCity/Datatown (1999) ou encore Costa Iberica (2000) –, alors que la profession s’ennuie encore dans les monographies traditionnelles et austères. On les découvre avec l’audacieux pavillon néerlandais, conçu pour l’exposition universelle d’Hanovre en 2000, qui aborde les questions d’écologie et de rapport à la nature. Parmi les réalisations qui ont assis leur réputation internationale, Silodam (2002, Amsterdam) joue la carte de la mixité typologique et sociale à l’intérieur comme à l’extérieur avec un jeu de façades hétérogènes qui a fait la une de la presse spécialisée. En 2005, c’est à Madrid que le projet Mirador interrogeait la densité contemporaine. Des problématiques avant-gardistes que les Néerlandais ont pris à bras le corps quand l’architecture peinait encore à sortir du postmodernisme.
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