France Télévisions et ses chaînes pléthoriques. Radio France et ses radios non moins nombreuses. L’audiovisuel public est une grande et belle maison éclatée en une myriade d’entités distinctes. Rachida Dati, la ministre de la Culture, rêve d’y mettre un peu d’ordre et plaide pour « une gouvernance unique ». Son projet sera examiné en mai. Reste un esprit commun, un système qui, sous couvert de faire la part belle à la diversité, se racornit, tourne en boucle, placardise et élimine ceux qui ne seraient pas dans la ligne ou sont soupçonnés de ne pas l’être.
La chose n’est pas nouvelle. Il y a un peu plus de dix ans, la proposition audacieuse de Guillaume Peltier et de Geoffroy Didier, alors en binôme, d’imposer des quotas de journalistes de droite sur les télés et les radios publiques afin, avait été accueillie par le plus grand des mépris, sinon par des ricanements appuyés. Elle avait le mérite, à défaut de viser juste, de mettre en évidence que s’il y avait des journalistes de droite, ils préféraient faire profil bas, se taire, plutôt que d’assumer à l’antenne ou dans les couloirs des opinions qui seraient préjudiciables à leur carrière.