Vous publiez une enquête choc aux éditions Magnus. Que signifie votre titre, Transmania ?
Marguerite Stern : La transmania, c’est cette espèce de frénésie autour du sujet trans. C’est le passage du transsexualisme au transgenrisme. Le transsexualisme était perçu comme une condition médicale, tandis que le transgenrisme est une idéologie qui défend le fait que le sexe importe peu, et que ce qui compte, c’est le genre, c’est-à-dire l’étiquette sociale. C’est devenu une véritable mode à laquelle on ne peut pas échapper : dans les cours de récréation, avant de converser entre eux, les élèves se demandent leurs pronoms (il, elle, iel...) ; dans des grandes entreprises comme Google ou Twitter, les employés sont incités à mettre leurs pronoms en signature d’e-mail ; le monde universitaire est totalement envahi par ce sujet ; les médias de gauche diffusent la propagande militante transgenriste, qui inonde les réseaux sociaux…
Il a toujours existé des personnes qui se sentaient « nées dans le mauvais corps ». Il s’agissait quasi exclusivement d’hommes atteints de ce trouble depuis l’enfance, qui transitionnaient sur le tard, la quarantaine passée. Mais la grande nouveauté aujourd’hui, c’est que la population trans évolue. Non seulement elle est de plus en plus nombreuse : aux États-Unis, on estime qu’il y