Volte-face. C’est ainsi que les épargnants pourraient qualifier le changement de discours commercial auquel i l s sont confrontés en matière d’assurance-vie. Il y a à peine deux ans, le fonds en euros était encore un paria et l’essentiel du marché imposait des exigences de versement partiel sur des unités de compte, des supports non garantis, pour qui voulait y accéder. Son rendement en chute libre fournissait d’ailleurs un argument massue pour s’en détourner. Mais voilà, aujourd’hui, le panorama a totalement changé ! Non seulement les contraintes d’accès au fonds en euros ont été levées mais les assureurs accueillent à bras ouverts les épargnants désireux d’y verser des sommes rondelettes.
Quelle mouche les a donc piqués ? C’est du côté des taux d’intérêt qu’il faut se tourner pour comprendre ce brusque revirement de stratégie. Entre fin 2021 et aujourd’hui, le rapport de la dette française à dix ans est passé de 0 à près de 3 %. Un changement d’environnement qui n’est pas sans conséquence