Sharleen Spiteri ne peut plus jouer de son instrument. Épaule démise, une stupide chute de ski. « C’était sur une piste verte. Quand je me suis vue tomber au milieu de tous ces gamins, j’ai eu l’impression d’être une vieille retraitée. Puis en jouant de la guitare électrique la blessure s’est aggravée. » Après lui avoir injecté des stéroïdes, on lui a mis une vis dans l’épaule. « Aujourd’hui, pour les tâches les plus banales comme attraper mon déodorant, je dois me prêter à toutes sortes d’acrobaties. »
À 56 ans, la chanteuse du groupe écossais Texas a heureusement gardé sa voix, comme le, l’ancienne coiffeuse de Glasgow élevée à la soul music reprend trente-cinq ans de tubes avec un des seuls Blancs à avoir réussi à s’imposer aux côtés d’Aretha Franklin ou Percy Sledge. Ce recueil tout juste relevé de légères cordes et de chœurs gospel permettra d’entendre, dans une épure orchestrale inédite, toute la finesse d’écriture d’une des plus grandes vocalistes de la pop britannique, de à , sans oublier le liminaire . Rencontre à l’hôtel Costes, où l’ancienne Parisienne dans les années 1990 a gardé ses habitudes.