endre des comptes, justifier son parcours, motiver ses choix stratégiques… Marie-Anne Barbat-Layani se prête sans relâche à l’exercice depuis sa désignation par le chef de l’Etat à la présidence de l’Autorité des marchés financiers (AMF), à l’automne 2022. Sans se départir de sa placidité, elle fustige auprès de L’Express les esprits chagrins qui connaissent mal l’institution et lui cherchent querelle. Le CV de cette quinqua aux cheveux d’or et au regard clair impressionne autant qu’il questionne. La première moitié de sa carrière se déroule au Trésor, à Bercy, puis à la Fédération nationale du Crédit agricole. Elle rejoint ensuite le cabinet de François Fillon, alors Premier ministre. Après un passage à l’Inspection générale des finances, elle officie de 2014 à 2019 comme directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF). Puis renoue avec Bercy. Des allers-retours entre sphère publique et secteur privé peu commentés. Jusqu’à ce que cette énarque, promotion Léon Gambetta, se positionne pour succéder à Robert Ophèle à la tête de l’AMF. Mandat de cinq ans, non renouvelable. L’idée fait grincer des dents. Députés et sénateurs des commissions des Finances l’auditionnent et ne manquent pas de mettre sur le gril cette ex-lobbyiste bancaire. « Mélange des genres », « conflit d’intérêts »… Leur inquiétude porte sur sa capacité à garantir son indépendance. Par rapport à l’industrie de la finance, dont elle a
Gendarme ou VRP de la Bourse, elle ne choisit pas
Apr 03, 2024
8 minutes
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