e jour-là, il pleut et il fait froid devant le vaisseau amiral de France Télévisions, où je rencontre Daphné après avoir passé une bonne dizaine de contrôles de sécurité. Ça la fait marrer : « Ça me rend dingue mais les vigiles sont trop sympas… » Deux heures plus tard, je ressors du bâtiment avec un grand sourire et limite l’envie de danser sous la pluie (si si). C’est ça, l’effet Daphné. « On est des vampires de la culture, toujours sous terre et dans le noir ! » Fringuée en costard rose pâle, elle me fait visiter les studios de , où elle enregistre aujourd’hui deux émissions d’affilée. Ce programme, qui met la lumière sur des artistes en devenir, lui tient particulièrement à cœur. Il faut dire que sa genèse est assez inédite : en pleine pandémie, France Télévisions fait le pari de créer une chaîne en soutien aux artistes privés de leur public. « On voulait encourager le spectacle vivant, alors on a eu l’idée va s’arrêter. Mais un tweet d’Emmanuel Macron change la donne : « J’étais en train de faire des courses avec ma fille et je vois ça : le président de la République tweete que l’émission est un succès ! » Le public reste fidèle au poste, et trois ans plus tard, c’est un rendezvous bien installé dans le paysage audiovisuel : « Finalement, c’est devenu la plus grande scène française. » Une maison des artistes ouverte à tous, des jeunes pousses aux talents confirmés. Pour Daphné, défendre la culture est essentiel : « Il n’y a que les artistes qui arrivent à dire des choses haut et fort, sans langue de bois. D’ailleurs ce sont les premiers que l’on fait taire, que l’on dégage. La culture est menacée partout et tout le temps, d’où l’importance de cette petite fenêtre, qui a beaucoup grandi et qui est devenue prescriptrice. »
Daphné Bürki accro au show
Apr 03, 2024
6 minutes
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