adju, ronron? Pas question. Après avoir collectionné les disques de platine et de diamant, rempli les 48 000 places du Parc des Princes cet été, joué son propre rôle dans un film, qu’il a coécrit et coréalisé avec Nils Tavernier, le chouchou du RnB français au sourire de lover revient de l’île de La Réunion où il a encore attiré une foule de 40 000 et de a suivis à la lettre, ravi et impressionné de faire désormais partie de l’histoire d’une marque mythique. « Ayant toujours vu les spots de L’Oréal à la télé, dire la phrase “Parce que je le vaux bien” était une grande fierté pour moi, poursuit-il. D’ailleurs, tout le monde m’a appelé en me disant: “Ça y est, tu as percé”, alors que c’était déjà le cas depuis longtemps. On dirait que c’est encore plus fort que ce que j’ai fait dans la musique. » Le chanteur franco-congolais, père de trois enfants, a grandi à Romainville, en banlieue parisienne. S’il est aujourd’hui au top, ses débuts n’ont pas toujours été faciles. En 2012, il enregistre un duo avec son demi-frère Gims, mais il mettra du temps à sortir de l’ombre de la superstar incontestée du rap et du RnB, à qui on le ramène toujours. Et puis il y a les souvenirs d’une enfance difficile, notamment ce moment où la famille est expulsée de leur appartement, contrainte de vivre dans la rue. « Ma mère était seule pour s’occuper de nous. Elle m’a inculqué les valeurs que j’ai aujourd’hui et inspiré tout le respect que j’ai pour les femmes », confiet-il, ému. Un parcours éprouvant qui l’a incité à intituler son troisième album, sorti en mai dernier, « C’est le nom du plus gros diamant du monde. Il a été découvert en Afrique, et fait désormais partie des joyaux de la Couronne britannique. Il s’est formé à 600 kilomètres sous terre avant de remonter tout seul à la surface. Cela m’a fait penser à mon histoire: je viens de très loin et de très bas, et j’ai pourtant réussi à briller. » Sans doute parce que Dadju, notre chouchou, le vaut bien.
