“Aux 24 Heures du Mans 1969, les autres pilotes Alpine se moquaient de nous : « T’inquiète pas, à 20 heures, tu seras au lit ! Ton moteur aura explosé. » Finalement, notre Alpine est la seule qui ait tenu.”
Quel est votre premier souvenir lié à l’automobile ?
J’étais tout gosse. Nous étions à Madagascar, où je suis né. Je devais avoir 7 ans et j’ai demandé à mon père qu’il me laisse conduire la voiture familiale. C’était une Chevrolet des années 30. « Je sais conduire », lui ai-je assuré. Un jour, il m’a pris au mot et m’a fait sortir la voiture du garage. J’ai réussi et mes parents étaient un peu estomaqués ! En fait, j’avais beaucoup observé mon père au préalable. Ma mère aimait conduire. Elle était vraiment passionnée. Avec mes parents, qui étaient hôteliers, nous sommes rentrés en France après la guerre, alors que j’avais 10 ans.
Comment avez-vous découvert la course automobile ?
J’avais un ami abonné à des revues anglaises. Il me parlait des grands prix de l’époque avec Fangio ou Farina. Avant d’avoir mon permis, ma mère m’emmenait voir le Grand Prix de France à Reims. J’étais aussi un fou de moto. J’avais une 125 cm3. Dans les années 1954-1955, je roulais beaucoup à Montlhéry. C’est là que j’ai côtoyé pour la première fois Jean-Pierre Beltoise. Il ne