Pauvres créatures de Yórgos Lánthimos d’après Alasdair Gray, La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer d’après Martin Amis, Dune. Deuxième partie de Denis Villeneuve d’après Frank Herbert, trois films sortis à quelques semaines d’intervalle, trois retranscriptions de l’écrit à l’écran et trois grands succès cinématographiques en ce début d’année. Une preuve, s’il en fallait, que l’adaptation est devenue une stratégie payante qui attire les foules et séduit la critique. Si aujourd’hui le septième art a fait de la littérature un terreau privilégié, cela fait quelques années déjà que le neuvième art est passé à l’action. L’adaptation de classiques de la littérature ou de grands romans contemporains en bande dessinée est même devenue un phénomène éditorial.
UN MARCHÉ FLORISSANT
Sorti en septembre dernier, d’Umberto Eco, adapté par Milo Manara, s’est déjà vendu à 80 000 exemplaires. Pour de Ken Follett repris par Didier Alcante et Steven Dupré, ce sont 50 000 albums écoulés. Et plus de 100 000 pour l’adaptation du Goncourt de Pierre Lemaitre dessiné par Christian De Metter. Si l’on recense ici les exemples les explique Benoît Cousin, directeur éditorial chez Glénat, à la manœuvre pour les adaptations d’Umberto Eco et de Ken Follett. De son côté, Olivier Jalabert, éditeur chez Dupuis, a convaincu Michel Bussi de travailler avec Fred Duval et Didier Cassegrain pour adapter dans la collection « Aire Libre » : Il travaille d’ailleurs en ce moment sur cinq projets d’adaptations : un récit d’horreur du Suédois Mats Strandberg, , un roman de science-fiction de Serge Brussolo, , un roman d’aventures de Jean-Marie Quéméner , l’œuvre de fantasy de , de Jack Vance, et même une transposition des essais de Bruno Patino et . reconnaît-il, Et si les sommes en jeu lors de ces négociations sont tenues secrètes, Benoît Cousin concède : Piliers de la Terre,