Il y a trois ans, son documentaire choc s’achevait sur ces mots : Il n’est pas gagné. Donc, Marie Portolano le poursuit en publiant un livre, La journaliste qui pilote à présent propose un témoignage percutant et sidérant sur les violences sexistes dans le milieu du journalisme, notamment sportif. Pendant longtemps, elle a été une figure du une femme dans un milieu très masculin. Une femme qui doit être jolie car elle est « la femme » du plateau. À ce poste, elles sont blondes, blanches, minces presque interchangeables. De toute façon, on ne les écoute pas. Et puis arrive ce jour où « pour rire », un journaliste connu – dont elle ne cite pas le nom – soulève sa jupe après une émission. Là, plus question de « faire avec » les blagues pas drôles, salaces… La suite est connue, elle en parle dans le documentaire où certains passages de cette agression ont été coupés. Elle recueille alors la parole d’autres journalistes et raconte des dizaines d’anecdotes d’hommes qui usent de leur position, de leur âge pour multiplier propositions indécentes, gestes déplacés quand ce ne sont pas des agressions. Un sexisme systémique : quand elle parle, les femmes sont souvent sanctionnées et les hommes… promus. est un cri de colère. Non, les femmes ne se victimisent pas, elles ont décidé de se battre, écrit Marie Portolano. Elle hésitait à publier ce livre craignant qu’il ne soit pas compris. Qu’elle se rassure, on le comprend. Très bien.
Ni victime ni plante verte
Mar 21, 2024
1 minute
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