On la connaît, Josiane. Pas le genre à avoir la langue dans sa poche. Pourtant, elle nous confie qu’elle essaie quand même de faire attention à ce qu’elle dit quand elle rencontre des journalistes. Loin des comédies qui ont fait sa gloire, elle prouve une nouvelle fois son goût pour les rôles dramatiques dans « Captives », d’Arnaud des Pallières, où elle incarne une infirmière dure et tendre dans un asile pour femmes à la Salpêtrière, dans le Paris de la fin du XIXesiècle. Un film librement inspiré du « Bal des folles ». Mais le naturel revient vite au galop. Féminisme, rondeurs, politique, Depardieu : la figure de la troupe du Splendid parle cash et assume. C’est aussi pour ça qu’on l’aime. Elle est libre, Josiane…
Paris Match. “Captives” évoque assez crûment la domination masculine d’une France du XIX e siècle qui n’hésite pas à enfermer des femmes dans un asile quand elles la gênent. Ce récit historique entre en résonance avec notre société actuelle, non ?
Effectivement, on peut le voir comme une parabole. L’asile de la Salpêtrière était alors un lieu qui disait beaucoup d’une époque. Avec ses castes. Il y avait des femmes pauvres, arrêtées