Les touristes ont déserté depuis que les rebelles approchent. Pas de quoi effrayer nos jeunes mariés, au contraire !
Castro envoie une Cadillac chercher les « gringos » qui ont documenté sa révolution et les inonde de cigares
Par Clément Mathieu
Depuis des heures, Marie-Hélène Viviès est cloîtrée dans sa chambre du mythique hôtel Sevilla de La Havane, allongée à même le sol, sur l’épaisse moquette. « Ils tirent sur tout ce qui bouge aux fenêtres », lance-t-elle aux dactylos janvier 1959 : la guérilla de Fidel Castro n’a pas seulement renversé le régime, elle a aussi interrompu… leur voyage de noces.