De l’euthanasie et du suicide assisté, ils ont une solide expérience. Des soignants et des juristes dont le pays a déjà légalisé l’aide à mourir ont récemment pris la parole au cours d’un colloque organisé à Paris par l’association pro-vie Alliance Vita. Objectif : analyser, à l’heure où le débat sur la fin de vie anime les Français, l’évolution et les conséquences de cette pratique en Suisse, en Belgique, aux Pays-Bas et au Canada.
Tous observent les mêmes phénomènes, à commencer par l’ouverture toujours plus large de ses conditions d’accès. Ainsi,, rappelle Léopold Vanbellingen, chercheur à l’Institut européen de bioéthique. Seules pouvaient y recourir les personnes majeures atteintes d’une affection grave et incurable dont les souffrances physiques ou psychiques étaient persistantes et inapaisables. , constate-t-il. Cette logique subjective a ouvert l’accès à l’euthanasie à des personnes souffrant de troubles psychiques, comme Shanti De Corte, cette jeune femme victime des attentats de Bruxelles euthanasiée en 2022 pour dépression à l’âge de 23 ans. , commente le juriste. Même chose en Suisse qui a dépénalisé le suicide assisté dès 1937 et n’a cessé depuis d’en assouplir les critères d’éligibilité.