Lorsque la BMW Série 3 génération E30 apparaît au début de l’année 1983, la marque à l’hélice est déjà bien implantée sur le créneau des berlines de taille moyenne. Sa Série 3 « E 21 » remporte en effet un large succès depuis 1975, et malgré une seule carrosserie 2 portes, éventuellement découvrable (version Baur). La nouvelle venue, disponible en 4 portes dès l’automne 1983, en break Touring et en cabriolet courant 1988, va élargir la clientèle tout en restant fidèle aux valeurs de la maison bavaroise. Au menu, une transmission aux roues arrière, les habituels 4-cylindres maison (le fameux bloc M10 apparu sur la 1500 Neue Klasse) et des 6-cylindres en ligne devenus une signature de la marque. Chez Mercedes, l’habitude est plutôt aux grandes berlines, on ne dit pas encore « routières », et à leurs dérivés. À tel point qu’au lancement de la 190, plus petit modèle de la marque, la presse n’hésite pas à la qualifier de « baby-Benz ». Là aussi, la recette est sans surprise : cette propulsion utilise les 4 et 6-cylindres maison, sans oublier les placides mais increvables diesels, une des spécialités de l’Étoile.
Au fil des ans, chacune va venir chasser sur les terres de l’autre : moteurs diesels (avec et sans turbo) chez BMW, variantes sportives 16 soupapes et Evo chez Mercedes. Aujourd’hui, les versions de pointe sont de véritables collectors, M3 et Evo 1/2 en tête, suivies par les 6-cylindres essence. Chez BMW, on peut ajouter à cette liste les breaks et cabriolets, sans équivalents dans le camp d’en face. Mais le gros des ventes de l’époque, et des annonces d’aujourd’hui, reste constitué de berlines 4 portes mues par de moins nobles moteurs 4-cylindres essence. Loin d’être sous-motorisées, ces versions permettent d’entrer dans l’univers du premium allemand avec un budget serré, sans forcément sacrifier le plaisir de conduire. La preuve avec ces deux « cœurs de gamme », respectivement mus par un 1.8 injection de 113 ch (318i de 1990) et un 2.0 de 122 ch (190 E de 1991).
Mesures à l’appui
Nous les avons testées au quotidien ainsi qu’en voyage et avons mesuré leurs performances, leur consommation, leurs distances de freinage et l’espace aux places arrière, pour lequel l’avis des enfants a été pris en compte. L’aspect budget et entretien est également abordé, pour vous aider à faire le bon choix.
AU QUOTIDIEN
BMW 318i DE 1990
Premium sans chichi
À une époque où la moindre citadine dépasse allègrement la tonne et les 4 mètres de long, la Série 3 E30 paraît bien fluette pour une familiale. Mais au quotidien, cela ne présente pas que des inconvénients. Offrant une excellente visibilité, une belle agilité et en encombrement réduit, la BMW évolue avec aisance en ville. À une condition, pas