u cinéma, les affaires d’espionnage sont une mine d’effrois ou d’hilarités selon qu’il s’agit d’un film dramatique ou d’une comédie. Mais si un film dramatique peut se passer d’hilarité, en revanche, une comédie ne peut se passer de cet effroi qu’on appelle le suspens. Démonstration avec la mini-série britannique , diffusée sur Arte, avec, dans le rôle-titre, Matthew Macfadyen (l’inoubliable gendre de Logan Roy,). Tout part d’une histoire vraie (youpi!). John Stonehouse a vraiment existé et il fut effectivement député, espion et mari adultère. Né en 1925, élu député de Wednesbury (Angleterre) de 1957 à 1976, avec un intermède de juillet 1968 à juin 1970 durant lequel il a occupé le poste de ministre des Postes, un portefeuille qui semble sorti d’une pièce de Feydeau. Stonehouse a commencé à travailler pour les services secrets tchécoslovaques dès l’année 1962, alors qu’il était au ministère de l’Aviation. Il touche assez d’argent des communistes pour investir dans des combines financières frauduleuses, maladroites et de plus en plus visibles. Sur le point d’être découvert, il ne trouve rien de mieux que de disparaître, le 20 novembre 1974, laissant derrière lui une femme, deux enfants et un Premier ministre, Harold Wilson, dans la panade. A sa lâcheté il ajoute la bêtise de mettre en scène sa mort par noyade du côté de Miami. Déclaré mort, supposément dévoré par les requins, il est arrêté par la police le 24 décembre suivant, en Nouvelle-Zélande, où il dilapidait le fruit de ses entourloupes en compagnie de son attachée parlementaire et maîtresse, Sheila Buckley.
L’espion venu du quoi
Mar 06, 2024
2 minutes
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