Cinquante ans après le vote de la loi Veil, l’interruption volontaire de grossesse devient une liberté fondamentale, protégée par la Constitution
Tous les discours, ou presque, convoquent les figures de Simone Veil, de Gisèle Halimi et des 343 femmes du manifeste de 1971
e matin du 4 mars 2024, c’est sous un étonnant soleil que nous arrivons à l’hôtel de Lassay, pour rencontrer la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Comme si le ciel s’était habillé pour l’occasion après ces derniers jours de grisaille. Est-ce nous qui voulons voir partout les signes d’une journée qui s’apprête à entrer dans l’Histoire ? En effet, après d’intenses débats, les députés d’abord puis les sénateurs ont adopté le projet de loi visant à inscrire dans la Constitution la liberté d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. Le président de la République a donc convoqué le Congrès pour voter la révision de la Constitution, et c’est aujourd’hui, à 15 h 30, dans l’aile du Midi du château