Dans une Assemblée plus houleuse que jamais, la présidente assume son rôle avec autorité. Quitte à déplaire
Elle ne doit rien à personne. Pas question pour l’ex-avocate de se laisser dicter sa conduite
Il a fallu attendre 1945 pour que les premières élues entrent à l’Assemblée. Et le 28 juin 2022 pour qu’une femme accède au « perchoir ». Face à l’hémicycle, il se situe à la même hauteur que les élus de la dernière rangée, un symbole pour dire que le quatrième personnage de l’État est un député parmi d’autres. Mais si Yaël Braun-Pivet, l’ancienne avocate qui l’occupe, est entrée dans l’Histoire, elle doit encore imposer sa patte. Ouvrir en grand les portes d’une institution qui reçoit chaque année 150 000 visiteurs quand le Bundestag en accueille 2 millions. Et surtout organiser le travail d’une Assemblée sans majorité absolue et plus indisciplinée que jamais. Invectives, suspensions de séance, hurlements sur les bancs… ont fait qu’en six mois elle a prononcé un nombre record de sanctions et de rappels à l’ordre. En en relativisant la portée, elle avance qu’elle préfère voir des étincelles dans l’hémicycle plutôt que dans la rue.
La séance du 11 octobre l’a cependant marquée, quand Bruno Le Maire, traité de « lâche » par un député RN, explose et exige des excuses solennelles. Premier rappel à l’ordre… Il y