LES FRANÇAIS SONT DE PLUS EN PLUS ACCROS AUX ANTIDOULEURS OPIOÏDES
Même si la situation en France n’est pas comparable à la crise que traversent les États-Unis, nos autorités de santé restent en éveil. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a ainsi publié en 2019 des chiffres éloquents : entre 2006 et 2017, la prescription d’opioïdes forts (morphine, oxycodone, fentanyl…) a augmenté d’environ 150 % en France, la prescription d’opioïdes faibles (tramadol, codéine, opium…) étant, de son côté, restée stable. Si ces chiffres sont à relativiser, car ils correspondent dans le même temps à une meilleure prise en charge de la douleur (mieux diagnostiquée, mieux prise en compte), ils ne doivent pas occulter les risques inhérents à ce type de molécules. « Le nombre d’hospitalisations liées à la consommation d’antalgiques opioïdes obtenus sur prescription médicale a augmenté de 167 % entre 2000 et précise encore l’ANSM alors que