Ah, la culpabilité… Une vieille copine qui nous rend visite régulièrement et dont on peine à se débarrasser. À l’écouter, on fait n’importe quoi. Vraiment? Est-ce grave d’avoir gloutonné cette part de tarte, dormi jusqu’à midi, nourri nos enfants de nuggets même pas bio? Non. Mais on culpabilise quand même, au nom de notre système de valeurs: « La culpabilité est une émotion qui vient nous dire qu’il y a décalage entre nos valeurs, ou celles que l’on croit devoir adopter et tenir, et nos actions », explique Lauranne Chavel, coach en thérapies cognitives et comportementales (TCC) autrice du cahier pratique « Anti-culpabilité » (éd. Mango). Un décalage intéressant à questionner, mais qu’on se le dise: si on passe notre temps à vouloir le combler (et donc à manger des brocolis et sourire à la dame), on ne cesse d’injecter du contrôle dans notre quotidien et à culpabiliser davantage au moindre faux pas. Et si on profitait de la vie comme elle vient? Selon nos envies, nos désirs? Et si, enfin, on apprenait à plaider non coupable? Témoignages et analyse de notre coach pour y parvenir.
J’AI LE DROIT DE DIRE NON
Le cas de Marie, 35 ans
« Dès que je décline une soirée ou que je la quitte tôt, je culpabilise. Idem si je dis à mes parents que je ne suis pas dispo dimanche, alors que c’est faux… Bref, ma culpabilité frappe dès que je ne fais pas plaisir aux autres. »
« J’ai créé