n immeuble de bureaux austère, à l’angle de deux grands boulevards rectilignes qui traversent le quartier d’affaires de Bruxelles. De larges vitres fumées opaques sur toute la façade. Au dernier étage, la vue est imprenable sur les essences rares du jardin botanique et, au loin, le méli-mélo des rails menant à la gare du Nord. Ce n’est peut-être pas à Bakhmout, Marioupol ou Donetsk que se joue l’issue du conflit en Ukraine, mais dans cette tour d’une quinzaine d’étages qui abrite le siège d’Euroclear, un géant méconnu de la finance mondiale. L’une des plus grandes chambres de compensation de, seront déçus : pas de pyramides de lingots d’or ni de montagnes de billets de banque, juste des kilomètres d’écritures numériques et de codes informatiques enfermés dans des serveurs inviolables. Alors que le conflit s’enlise et que le financement de l’Ukraine par les Occidentaux est de plus en plus tendu, notamment aux Etats-Unis, beaucoup rêvent de mettre la main sur ce magot pour continuer à aider Kiev. Une confiscation au coeur d’un jeu diplomatique qui pourrait se dénouer dans les semaines qui viennent.
Ce magot qui fait saliver l’Europe
Feb 21, 2024
3 minutes
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