n ce petit matin gris et froid du 18 décembre, un fourgon blindé escorté par un impressionnant cortège se dirige vers le palais de justice de West Kowloon, un bâtiment moderne protégé par des dizaines de policiers équipés de gilets pareballes, d’armes lourdes et de chiens renifleurs. Les autorités de la ville ont même déployé un véhicule antiémeutes et une camionnette de déminage. Comme si le patron de presse Jimmy Lai, fervent défenseur de la démocratie à Hongkong, était un dangereux terroriste. Veste gris clair sur chemise bleue, le milliardaire aux cheveux rasés apparaît dans le box des accusés, flanqué de trois agents, derrière une paroi en verre. Amaigri, mais calme et souriant, il fait signe à ses proches dans la salle bondée, où se trouvent sa femme et trois de ses enfants, ainsi que son
Jimmy Lai, le milliardaire qui a sacrifié sa liberté
Feb 14, 2024
5 minutes
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