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DANS LES PAS DE BRASSAÏ Paris la nuit en 2024

Brassaï (1899-1984) n’est pas le premier photographe à avoir immortalisé la nuit parisienne. Son ami André Kertész (1894-1985) l’a précédé quelques années auparavant. Mais , publié en décembre 1932 par la maison d’édition Arts et Métiers graphiques, s’est imposé comme l’un des livres majeurs de la photographie du XXe siècle. L’ouvrage d’une soixantaine de pages, superbement imprimé en héliogravure, relié en spirale, avec une préface de l’écrivain Paul Morand, propulse Brassaï de l’incognito à la renommée. Ce qui ne fut pas sans contrarier Kertész, auprès de qui Brassaï avait acquis son savoir technique et qui revendiquait le projet d’un Paris de nuit. Les deux photographes étaient hongrois, de la même génération. Le premier arrive à Paris en 1924, le second un an plus tard. Quand ils s’installent en France, si Kertész pratique la photographie depuis plus de dix ans, Brassaï est novice en la matière. Né Gyula Halász à Brassó, en Transylvanie (il se disait volontiers transylvanien), région hongroise devenue roumaine après la chute de l’Empire austro-hongrois, Brassaï veut être peintre. Il fréquente l’Académie des beaux-arts (1964). Il invente le pseudo de Brassaï (“originaire de Brassó”) par souci de préserver son véritable nom pour des projets plus artistiques. Il collecte des photographies pour illustrer sa production, dont celles d’André Kertész. C’est un passionné de la vie nocturne. Peu à peu, il se convainc de passer derrière l’objectif : Il fait ses débuts avec un appareil amateur courant 1930 puis, à la fin de la même année, achète à crédit un appareil photo Voigtländer Bergheil 6,5×9 cm, équipé d’un objectif Heliar de 10,5 cm (à l’époque, les longueurs focales étaient données en centimètres) ouvrant à f/4,5, un trépied, des châssis pour les plaques de verre et un flash au magnésium. Brassaï parcourt Paris, sacoche à l’épaule contenant 24 plaques. La sensibilité des plaques de l’époque était au maximum d’environ 50 ISO, plus couramment autour de 20 ISO. L’écart à la loi de réciprocité obligeait à des poses très longues au-delà d’une seconde. Les posemètres fiables sont apparus dans les années 1940. L’expérience primait pour exposer correctement. Le flash au magnésium palliait les obscurités indésirables ou créait une lumière de mise en scène : Pour éviter les poses trop longues avec des personnages, comme la prostituée de la rue Quincampoix, il combine

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