Qu’il semble loin, le temps où Jane Goodall, alors jeune femme de 26 ans, foulait pour la première fois le sol du Tanganyika, ce territoire qui deviendra quatre ans plus tard la Tanzanie. Nous sommes alors en 1960, l’homme n’a pas encore marché sur la Lune et Kennedy s’apprête à devenir président des Etats- Unis. Une autre époque, où smartphones et Internet n’existaient pas. Cette année-là, dans le brouhaha de la jungle de Gombe, Jane Goodall commence à étudier les chimpanzés, sous la houlette de l’éminent paléoanthropologue Louis Leakey, rencontré lors d’un précédent séjour au Kenya. La Britannique, sans diplôme, voit sa vie bouleversée et annote frénétiquement dans ses carnets ce qui deviendra une véritable révolution scientifique.
Le fruit de son travail sera publié dans un article de 38 pages par le magazine américain