« J’ai 42 ans quand ma généraliste me lance : pour justifier la douleur persistante qui pénalise mon genou droit. Je suis de plus en plus diminuée pour jouer avec mes enfants comme pour danser, ma passion – je fais du modern jazz, ainsi que du tango argentin avec mon mari. Au quotidien, je suis désormais contrainte de prendre l’ascenseur pour monter un seul étage. Ce diagnostic me fait l’effet d’une condamnation au handicap, car l’arthrose ne régresse pas, aussi je me rassure par le déni : elle se trompe, mon genou est juste la victime collatérale de notre récent déménagement, plutôt rock’n’roll, j’ai des me dit-il aussitôt. et il me prescrit une IRM. Résultat : une fine arthrose débutante. Pourquoi ai-je si mal alors ? précise-t-il. Bref, j’ai décroché le mauvais lot ! Il me prescrit un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pour “éteindre” la douleur. L’effet est là, mais momentané, car l’arthrose demeure. Peu à peu, je ne danse plus et je déprime d’être une jeune petite vieille avant l’heure, échouée sur son canapé, car dès que je marche, c’est atroce. Je pleure de plus en plus aussi, d’autant qu’en étant privés de tango, nous avons perdu, mon mari et moi, cette parenthèse qui n’était qu’à nous deux. Une sorte de rendez-vous que l’on se donnait.
« Mon arthrose ne fait plus obstacle à ma vie »
Feb 01, 2024
4 minutes
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