Après s’être effondrée à Tokyo en 2021, la gymnaste, de retour au sommet de son art, veut mettre Paris à ses pieds. Portrait d’une battante
Elle défie la gravité et a déjà donné son nom à cinq figures
Aussi légère que l’air, aussi puissante qu’une bombe… capable d’exploser en vol. Sa morphologie hors norme, 1,42 mètre et 47 kilos de muscles, et son audace lui permettent d’imaginer des figures qu’elle seule est capable d’exécuter. Jusqu’en 2021, où Simone Biles est victime de « twisties », des pertes incontrôlables de repères dans l’espace. La championne aux 37 médailles mondiales et olympiques, dont 4 en or aux JO de Rio, choisit pour « sa santé mentale » d’exorciser ses démons : une petite enfance passée dans des familles d’accueil, une adolescence brisée par les viols répétés du médecin officiel de l’équipe nationale américaine… À la surprise générale elle revient, plus forte que jamais, pour éblouir Paris.
Le destin de Simone Biles n’est pas orné que de couronnes de lauriers : « Mes seuls souvenirs d’enfance sont la faim et la peur »
Par Loïc Grasset
Quand Simone Biles se présentera sur le practice du Minneapolis Convention Center, en juin prochain, pour les qualifications olympiques américaines, le silence se fera soudain dans l’arène. Assourdissant. Comme à l’US Classic, le 5 août dernier, à Chicago,