Comment avez-vous pris conscience du travail de chacun ?
KIM JONES: Je connais le travail de Peter depuis assez longtemps. Je ne me souviens plus exactement quand, mais nous avons beaucoup d’amis en commun. Jerry Stafford et Stephen Jones ont été les deux facteurs clés qui nous ont permis de nous connaître. Tu étais à l’université au même moment que Stephen, n’est-ce pas ?
PETER DOIG : Je suis arrivé à Saint Martins l’année où Stephen terminait ses études là-bas. Je fais en quelque sorte partie de cette génération en termes d’âge et de vie sociale. Kim et moi sommes issus de générations différentes, mais je connaissais son travail grâce à ses collaborations artistiques dont celle avec mes amis les frères Chapman. Cela m’a intrigué, mais je n’avais jamais entendu parler de Kim avant cela…
KIM JONES : Parce que j’ai toujours essayé de rester très discret, parce que cela me rend la vie beaucoup plus facile. Donc quelqu’un qui n’est pas dans l’industrie de la mode n’aura peut-être jamais entendu parler de moi.
PETER DOIG : Pour être tout à fait honnête, je n’avais pas prêté beaucoup d’attention à la mode depuis mes études à Saint Martins, à l’époque de BodyMap. Je suis plus intéressé aujourd’hui parce que je suis plus impliqué grâce à mes collaborations avec Kim.
Tu étais entouré de gens assez extraordinaires à cette époque. Il y avait Trojan, John Mayberry, Leigh Bowery,